'Pacio' sauve les meubles et le CH gagne 1-0
UNIONDALE, États-Unis – L’attaque du Canadien est en panne sèche depuis le début de la semaine, et on aurait pu croire qu’elle se relancerait contre la 29e équipe au classement général de la LNH, qui a concédé, de surcroît, un sommet de 118 buts jusqu’ici cette saison.
Il n’en fut rien, puisque c’est finalement Max Pacioretty qui a dû marquer à 1:51 de la période de prolongation pour permettre au Tricolore d’arracher une courte victoire de 1-0 aux Islanders de New York, samedi soir.
«C’était un match âprement disputé, il n’y avait pas beaucoup d’espace sur la patinoire, a expliqué l’entraîneur-chef Michel Therrien. On a quand même obtenu quelques chances de marquer. Les gars savaient qu’il fallait bien se comporter défensivement et que dire de Carey Price, qui a fait les gros arrêts aux bons moments.»
Pacioretty, qui se trouvait à l’embouchure du filet des Islanders, a habilement redirigé une passe de David Desharnais derrière Evgeni Nabokov. Il s’agissait de son 12e filet cette saison, et de son neuvième en 15 matchs contre les Islanders (9-19-6).
«J’ai profité d’une passe incroyable, a confié Pacioretty. C’était formidable de pouvoir la rediriger au fond du filet. Nous avons été très chanceux dernièrement, et ç’en est un autre exemple.»
Même s’il a arrêté à deux sa série de défaites, le Canadien (20-11-3) ne peut célébrer puisque de nombreuses facettes de son jeu doivent encore être améliorées. Notamment l’avantage numérique — le sixième meilleur du circuit Bettman avant la rencontre —, qui n’est plus l’ombre de lui-même. Il n’a d’ailleurs généré aucun but lors des 15 dernières opportunités, dont deux contre les Islanders.
Carey Price, qui était devant le filet du Canadien pour un cinquième match de suite, a réalisé 21 arrêts pour obtenir son deuxième jeu blanc cette saison, et son 21e dans la LNH. À l’autre bout de la patinoire, Nabokov, qui a obtenu un premier départ depuis le 16 novembre, n’a pas paru trop rouillé. Il a arrêté 24 tirs.
Le Canadien bravera la tempête de neige et reviendra dès samedi soir à Montréal afin d’accueilir les Panthers de la Floride, dimanche.
Pas d’espace pour manoeuvrer
Pendant toute la soirée, les Islanders se sont contentés de se dresser à leur ligne bleue et de protéger la zone neutre, compliquant ainsi la tâche du Tricolore en attaque. L’espace étant restreint, les chances de marquer ont été rarissimes d’un côté comme de l’autre.
Après 40 minutes, le score était toujours de 0-0, même si le CH menait 17-16 au chapitre des tirs au but.
À la reprise des hostilités, Lars Eller a appliqué une percutante mise en échec au joueur étoile des Islanders John Tavares. Ce dernier tentait de quitter le derrière du filet de Nabokov lorsque le Danois lui a appliqué un bon coup d’épaule, éjectant du même coup le casque protecteur de la tête du joueur new-yorkais. Eller a écopé une pénalité mineure pour mise en échec illégale à la tête, et Tavares n’a pas paru trop incommodé par l’impact puisqu’il était sur la patinoire pour l’avantage numérique suivant.
«C’est surtout mon épaule qui a absorbé le choc. Je ne crois pas que c’était un coup salaud», a commenté Tavares.
Tomas Plekanec a frappé à la porte des buts alors qu’il restait sept minutes à la rencontre, mais Nabokov s’est dressé devant l’attaquant tchèque. Le gardien russe a récidivé quelques instants plus tard en stoppant avec sa mitaine le boulet du point d’appui gauche d’Andrei Markov. Ç’a mis la table pour le filet victorieux de Pacioretty en prolongation.
Parros est mis K.-O.
Le Canadien souhaitait avoir plus d’impact en début de match qu’à ses deux duels précédents, samedi, mais malheureusement c’est plutôt le menton de George Parros qui a écopé.
Dès la deuxième minute du match, Parros a invité Eric Boulton à lui livrer un combat. Le dur à cuire des Islanders a conclu le duel en atteignant Parros directement au menton, le mettant ainsi K.-O. L’homme fort du bleu-blanc-rouge est resté accroupi pendant quelques secondes sur la patinoire, avant de se relever péniblement et de retraiter au vestiaire pour se soumettre au protocole d’évaluation des commotions cérébrales. Il n’est pas revenu au jeu.
Après la rencontre, Therrien s’est fait rassurant quant à l’état de santé de son dur à cuire, qui a déjà été victime d’une sévère commotion cérébrale plus tôt cette saison lors d’un combat contre Colton Orr, des Maple Leafs de Toronto.
«C’est un métier qui est tellement ingrat, a dit Therrien, en précisant que c’est l’équipe qui avait décidé d’envoyer Parros au vestiaire pour passer un examen médical approfondi. Ces gars-là sont là pour défendre l’honneur de leur équipe et de leurs coéquipiers. Je ne suis pas inquiet pour lui, il va rebondir.»