Canadiens-Rangers: moins de haine, aussi palpitant
Une série contre les Rangers n’est pas aussi sexy qu’une série contre les Bruins. Mais comme le duel aura lieu en finale d’Association, les fans ne s’en plaindront certainement pas.
Le Canadien et les Rangers commenceront leur bataille pour le droit de participer à la finale de la Coupe Stanley dès demain à 13 h, au Centre Bell.
Pour la première fois des séries, le Tricolore a l’avantage de la glace. Il a terminé la campagne avec 100 points, 4 de plus que les New-Yorkais.
Si rivalité et antipathie étaient au programme au deuxième tour pour le CH, l’ambiance sera bien différente cette fois-ci. Cela ne veut toutefois pas dire que la série ne sera pas âprement disputée.
Comme le Canadien, les Rangers viennent de battre une équipe beaucoup mieux classée qu’eux. Ils ont évité l’élimination à deux reprises avant de battre les Penguins, à Pittsburgh, dans un match ultime. Au passage, ils ont limité le meilleur joueur au monde, Sidney Crosby, à un but et deux passes en sept sorties. Pas si mal.
Le duel qui retiendra le plus l’attention sera certainement celui entre Carey Price et Henrik Lundqvist. Les deux portiers, qui affichent respectivement des taux d’efficacité de 93,6% et 94,4% à cinq contre cinq, sont excellents depuis le début des séries. Les deux ont d’ailleurs dû offrir des performances hors de l’ordinaire pour permettre à leur équipe de survivre à la deuxième ronde.
Coïncidence rigolote, ce n’est pas la première fois que Price et Lundqvist croisent le fer dans un match important en 2014. Price gardait le filet du Canada et Lundqvist celui de la Suède en finale du tournoi masculin olympique. Price avait eu le dessus, mais disons qu’il comptait sur une brigade défensive plus redoutable que celle de son adversaire.
D’autres facteurs seront évidemment importants: les performances de P.K. Subban et de Martin St-Louis, le retour d’Alain Vigneault à Montréal, la léthargie de Rick Nash, alouette…
Vivement le début de la série.
Deux équipes qui se ressemblent
En termes de statistique, le Canadien et les Rangers se ressemblent pas mal depuis le début des séries.
Les deux équipes ont un PDO (addition du pourcentage d’arrêts et du pourcentage de tirs convertis en buts), à cinq contre cinq quand le pointage est serré, élevé – 107 pour le Canadien et 105,7 pour les Rangers. Grossièrement, le PDO peut être considéré comme une mesure de chance. Le seuil normal est de 100. Une équipe qui est au-dessus de cette marque risque de voir ses performances diminuer, particulièrement si son pourcentage de tirs convertis en buts, une statistique qui fluctue énormément, est très bon.
Le Canadien et les Rangers sont à 10,3% dans cette catégorie, le plus haut taux parmi les équipes qui prennent, ou qui ont pris part aux séries en 2014.
Pour ce qui est de la possession de la rondelle – qu’on peut mesurer avec le différentiel de tous les tirs tentés, incluant les tentatives ratées et bloquées (Corsi) –, les deux équipes sont aussi sur un pied d’égalité.
En 11 matchs, le Canadien a un différentiel Corsi de 47,2% (il a envoyé 323 rondelles vers le filet adverse et a accordé 362 tentatives de tirs). Après 14 parties, les Rangers pointent à 48,5% (les données proviennent du site extraskater.com).