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Vainqueurs contre survivants

Photo: AP

Après un mois de compétition, nous connaissons enfin les finalistes qui s’affronteront, dimanche prochain, sur la plus grande scène du sport mondial.

Argentine-Allemagne, Allemagne-Argentine, pour une troisième fois. Une première, comme si le destin tenait mordicus à départager ces nations, qui se sont retourné la politesse lors des deux premières occasions; 1986 pour l’Albiceleste, 1990 pour la Mannschaft. Ce sera le match ultime de ce deux de trois historique.

Au-delà du cachet de Clásico que revêt cet affrontement, en 2014, les Argentins retrouvent surtout leur bourreau des deux dernières Coupes du monde. Bien qu’en 2006, l’Albiceleste se soit dignement inclinée aux tirs au but, en terre allemande de surcroît, la dégelée de 4-0 que les Teutons leur ont infligée lors de l’édition sud-africaine a été autrement plus difficile à digérer au pays du tango.

Ces victoires devant l’Argentine ont permis aux Allemands d’entrer en demi-finales, pour ensuite s’incliner tour à tour devant les éventuels champions du monde, l’Italie et l’Espagne.

À la suite du naufrage espagnol à cette Coupe du monde, qui a signé du coup la fin de son âge d’or, il est juste d’affirmer que l’Allemagne représente le digne successeur de cette dynastie. Certainement pas en termes de conquêtes, cela va de soi, mais sans le moindre doute par la continuité du projet footballistique et la qualité de jeu.

Avec ses 11 représentants présents à la dernière Coupe du monde, dont 5 qui y étaient aussi en 2006, cette génération de joueurs est incroyablement soudée et possède une solide expérience «mondialiste».

Contrairement à son rival, entré en finale de manière spectaculaire en infligeant une raclée historique au Brésil, l’Argentine campe surtout le rôle du survivant.

Même si elle s’est montrée beaucoup moins mordante dans ce tournoi, elle a su surprendre avec une capacité d’adaptation qui lui était inconnue jusqu’ici. Au fil des adversaires (et des blessures), Alejandro Sabella a su réinventer son approche tactique, transformant du coup le proverbial maillon faible de cette équipe, du milieu vers l’arrière, en sa plus grande force: elle n’a accordé que trois buts jusqu’ici dans le tournoi.

Cela dit, pour espérer coiffer cette Allemagne au fil d’arrivée, il lui faudra être beaucoup plus qu’efficace. Les chances de voir Angel Di Maria, un se ses meilleurs éléments jusqu’ici, disputer cette finale sont minces, mais l’espoir existe toujours.

Génie de capitaine
Le rêve de l’Argentine tient à une promesse, celle de voir son petit génie de capitaine faire des siennes dimanche.

  • Contre les Pays-Bas, pour la première fois du tournoi, Lionel Messi n’a pas été un grand facteur. Mais connaissant sa capacité à élever son jeu dans les moments cruciaux, ce n’est probablement que partie remise!

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