Les Alouettes savent gagner, mais savent-ils perdre?
Pour une rarissime fois depuis l’arrivée de Marc Trestman à Montréal, les Alouettes doivent mettre fin à une série de deux défaites. On sait tous qu’ils savent remporter des matchs. Sauront-ils apprendre à perdre? Apprendre de leurs erreurs? Et Dieu sait qu’il y en a eu contre les Tiger-Cats.
2 ballons échappés, 151 verges de pénalités et une attaque impotente près de la zone des buts : vous avez ici une excellente recette pour un revers, que dis-je, une dégelée.
En fait, il s’agit de ce qui a mené les Oiseaux à baisser pavillon contre Hamilton lundi dernier. Le genre de déconfiture qui inquiète. Surtout lorsqu’on considère que ces mêmes Tiger-Cats luttent avec les Oiseaux pour le second rang dans l’Est.
Doit-on paniquer? Pas encore.
On a été habitué à des efforts ordinaires de la défensive dans l’ère Trestman. Or, ce que cette défaite a de particulier, c’est qu’elle est principalement due au laxisme en attaque. Non seulement l’unité pilotée par Anthony Calvillo n’a pas généré grand-chose, mais elle a bousillé les chances que lui offrait la défensive.
Meilleur exemple : les trois essais infructueux à la ligne d’une verge en toute fin de première demie. Tout ça après un échappé provoqué par cette même défensive. Si, sur l’une de ces tentatives, Darrhan Diedrick, Brandon Whitaker ou Adrian Mcpherson franchit quelques pouces supplémentaires pour marquer le touché, le match est complètement différent. C’est à ce moment que les Alouettes ont réellement perdu la partie.
Reste que la formation montréalaise a une chance en or de corriger le tir dès cette semaine. En vainquant les Tiger-Cats au Stade Percival Molson dimanche prochain, les champions en titre reprendraient seuls le second rang et pourraient menacer Winnipeg pour la première place dans l’Est.
Une défaite à domicile et le scénario serait différent. On commencerait à se poser de sérieuses questions sur la capacité de cette équipe à aller jusqu’au bout encore cette année. On ne parle pas encore d’énergie du désespoir, mais on espère bien que dimanche les Oiseaux amèneront au moins l’énergie.