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Le Canada avance mais inquiète

Canada's Ashley Lawrence is mobbed by teammates after scoring the first goal against Netherlands during first half Women's World Cup soccer Monday, June 15, 2015 in Montreal.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: CP

C’est devant plus de 45 000 spectateurs, rassemblés au Stade olympique, que le Canada a assuré son passage en huitièmes de finale grâce à unenulle de 1-1 face aux Pays-Bas, lundi.

Les Canadiennes en ont fait juste assez pour terminer en tête du Groupe A, avec une fiche de 1-0-2 et seulement deux buts marqués. Si elle a su se montrer efficace défensivement, ne concédant qu’un but en trois rencontres, la troupe de John Herdman inquiète par son manque flagrant d’initiative et de créativité dans l’animation offensive.

Bien qu’on ait pu voir une évolution d’un match à un autre, il y a un blocage dans l’engrenage canadien. Un blocage qui semble, à mon humble avis, d’ordre mental. Comme si les Canadiennes voulaient en faire un peu trop devant les leurs. Comme si le fait local était beaucoup plus un fardeau qu’une bénédiction jusqu’ici. Au-delà des résultats, qui sont loin d’être catastrophiques, ce qui est contrariant, c’est cette impression persistante que nos Canadiennes ne s’amusent pas comme elles le devraient sur leurs terrains, à leur Coupe du monde. Peut-on parler de trac? Je crois que oui.

Toutes proportions gardées, cette situation n’est pas sans rappeler les difficultés qu’a connues la sélection masculine brésilienne l’été dernier, jusqu’à l’humiliation ultime face aux Allemands en demi-finale. D’ailleurs, si on pousse la comparaison un tantinet plus loin, en tenant compte des performances respectives du Canada et de l’Allemagne à cette Coupe du monde féminine, un 7 à 1 ne serait guère farfelu si on avait le malheur de croiser la Mannschaft au cours des prochaines rondes.

La bonne nouvelle pour l’unifolié, c’est qu’il est encore temps de sortir de cette torpeur. Il faut continuer d’évoluer d’une rencontre à une autre, mais surtout se lâcher pour enfin tirer profit du statut d’équipe locale. Au cours des matchs à élimination directe, le 12e joueur peut, plus que jamais, avoir une influence sur le résultat final. Sans parler du numéro 12 des Rouges, Christine Sinclair, qui n’a pas encore su faire la différence, chose qui ne devrait tarder vu son incroyable leadership et sa soif de succès.

Le début de match du Canada contre les Pays-Bas est une très bonne piste à suivre pour la bande de Sinclair, qui a su montrer caractère, cohésion et une volonté claire de dicter le ton d’entrée de jeu. Son principal défi maintenant, c’est de reproduire cette attitude durant 90 minutes.

Rival inconnu
Le Canada connaîtra son adversaire de huitième de finale ce soir, alors que les Groupes E et F auront complété leur calendrier et que seront déterminés les meilleurs troisièmes.

Suisse (C), Suède (D), Espagne, Costa Rica et Corée du Sud (E), sont les possibles rivaux du Canada.

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