Les trucs des recruteurs

Au cours d’une entrevue, on va faire le tour des compétences techniques associées au parcours professionnel du candidat et estimer à quel genre de personnalité on a affaire. Seulement voilà, bien que l’on puisse effectuer en fin de processus des vérifications auprès des personnes données en référence, le jour de l’entrevue, comment savoir si son interlocuteur ne se joue pas de nous?

Il faut savoir qu’une personne normalement constituée n’est pas indifférente aux mensonges qu’elle profère. Elle éprouvera une certaine culpabilité, entraînant une multitude de comportements qui n’échapperont pas à l’oil aiguisé d’un professionnel.

Voyons déjà les signes évidents. Lorsqu’une personne ment, elle a tendance à gesticuler sur sa chaise, son débit de parole devient plus saccadé et ses mains se mettent à toucher son visage. Un petit pincement du nez, une caresse sur le menton, une main dans les cheveux et les doigts qui frôlent la bouche, comme si notre conscience voulait empêcher le mensonge de sortir.

Pour les menteurs plus aguerris, qui contrôlent leur gestuelle, il y a des signaux qui demeurent totalement incontrôlables : les tempes ou le front transpirent légèrement, les pupilles se dilatent, un léger rougissement apparaît, les yeux se mettent à cligner plus régulièrement et le visage affiche de micro-grimaces.

Évidemment, ces techniques demeurent très subjectives et sont à prendre avec des pincettes. Ce n’est pas parce que votre interlocuteur se touche le nez qu’il faut systématiquement en déduire qu’il est en train de mentir. Avant de tirer des conclusions, il faut détecter plusieurs de ces indices, et même là, on ne peut être certain. Ils servent à nous mettre la puce à l’oreille.

Afin de confirmer nos soupçons, il faut passer à la phase deux, qui s’avère beaucoup plus efficace. Un mensonge n’est jamais aussi détaillé que la réalité. Il est assez facile d’y déceler des incohérences et de pousser l’imposteur à l’erreur. Une fois vos doutes bien fondés, posez des questions en rafale qui recouperont l’histoire dans tous les sens.

Je vous donne un exemple. Votre mari rentre du bureau à 21 h à cause d’une réunion qui s’est prolongée. Demandez : «Qu’y avait-il d’autre à la réunion? À quelle heure a-t-elle commencé? Sur quoi portait cette rencontre?» «Sur le projet d’acquisition d’une nouvelle division, ma chérie.» «Mais mon chéri, tu m’as dit la semaine dernière que ce projet était tombé à l’eau!»

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