Maisonneuve-Rosemont: une pelletée de terre en 2021?
Cette fois le projet de rénovation et d’agrandissement de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont est la bonne, assure le ministre de la Santé Gaétan Barrette, mais la première pelletée de terre n’est toutefois pas pour demain.
Plusieurs étapes restent à franchir – dossier d’opportunité, appels d’offres, octroi des contrats -, mais les citoyens peuvent vraisemblablement s’attendre à un début des travaux au cours de l’année 2021.
Comme le projet figurera au Plan québécois des infrastructures (PQI) 2018-2028, les élus pourront difficilement reculer, et ce, indépendamment des résultats de la prochaine campagne électorale provinciale.
Travaux attendus
Le projet fait consensus depuis plusieurs années. Personne ne nie les besoins d’investissements à Maisonneuve-Rosemont.
Un premier plan de modernisation a été déposé à la défunte Agence de la santé et des services sociaux de Montréal en février 2012. Depuis, le projet est régulièrement repoussé en raison des priorités et décisions politiques.
En conférence de presse, cet avant-midi, le discours est maintenant différent.
«Aujourd’hui, nous lançons formellement le démarrage du projet avec une somme de 25M$ pour la réalisation du dossier d’opportunité. Nous allons de l’avant», de confirmer M. Barrette.
Le député de Rosemont, Jean-François Lisée, était présent à la conférence de presse de son collègue Barrette. Il a confirmé les intentions du Parti québécois de mener à terme ce projet advenant son élection en octobre prochain.
Également chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, M. Lisée a critiqué la gestion de ce dossier par les libéraux.
«Nous avons perdu quatre ans. Les démarches auraient dû être entreprises dès 2014 et aujourd’hui nous serions au cœur du projet. À quelques mois des élections, M. Barrette relance finalement le dossier. C’est le comble du cynisme.»
Le ministre de la Santé s’est défendu de procéder à une annonce électoraliste. Il a expliqué que les critères ayant mené à la décision ont été l’état de vétusté des bâtiments, les besoins du milieu et les ressources budgétaires disponibles.
«Nous analysons tous les projets d’infrastructures en santé selon ces trois critères. La campagne électorale n’a rien à y voir», de dire M. Barrette.
Les médecins, gestionnaires et membres de la Fondation de l’hôpital présents à l’annonce se réjouissent de la tournure des événements.
Pour plusieurs d’entre eux, c’est un soulagement et ils sont très heureux que ça bouge enfin, malgré la tâche qui reste à accomplir.