Les Arabes ont aussi The Voice et le tramway!

Alors que les manchettes s’enflamment sur le cas du président Morsi en Égypte, non loin de là, une nouvelle star de la chanson arabe est née et un important chantier de tramway a été mis en place par une femme!

Comme partout ailleurs, le concept «The Voice» a enregistré un succès retentissant dans les pays arabes grâce à MBC, la chaîne de télévision saoudienne installée aux Émirats arabes unis et au Liban. Eh oui, une chaîne financée par les ultraconservateurs wahhabites. Ils sont fous ces Arabes!

Il faut les voir les vingt-quatre participants qui ont pris part à cette folle épopée de «The Voice». Des jeunes Arabes, hommes et femmes, qui dégageaient beauté, glamour et talent. Et que dire des familles présentes dans les studios ainsi que du public de la vingtaine de pays arabes qui suivait religieusement l’émission, pendant trois mois?

Ces aspirants chanteurs ont été divisés en quatre équipes encadrées par quatre ténors de la chanson arabe : les Assi Al Hillani, du Liban, Saber Rebaï, de Tunisie, Kadhem Saher, d’Irak et l’Égyptienne Shirine. La crème de la crème de la chanson arabe.

Après 21 émissions en direct, le public arabe a choisi quatre finalistes : la Tunisienne Yosra Mahnouch, les deux Marocains Mourad Bouriki et Farid Ghanam ainsi que l’Irakien Qusai Hatim. Une finale en apothéose qui a consacré Mourad Bouriki nouvelle star de la chanson arabe!

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Au Maroc, il y a eu aussi l’inauguration de la première ligne du tramway à Casablanca. La capitale économique du Maroc rejoint, enfin, le concert des nations dotées d’un transport en commun moderne.

Peu de gens le savent, mais c’est une femme âgée de 37 ans qui a piloté cet immense chantier. Nadia Bouhriz, directrice du projet au sein de Casa Transport, est une ingénieure diplômée de l’École spéciale des travaux publics de Paris. Cette Tangéroise de naissance revendique un curriculum vitae hallucinant. Responsable de la planification des investissements à la Lyonnaise des eaux de Casablanca (l’équivalent d’Hydro-Québec), elle a été, en 2006, directrice des infrastructures sur le chantier du premier tramway du Maroc, qui a été inauguré, en 2011, à Rabat, la capitale du pays.

Eh oui, une femme responsable d’un gros chantier dans un pays arabo-musulman! Une œuvre qui a mobilisé plus de cinq mille ouvriers pour un coût total avoisinant les 745 M$ afin de permettre le transport de plus de 230 000 passagers par année.

Quel contraste! Quand on suit les nouvelles diffusées par le monde occidental, on dirait que plus rien ne se passe là-bas, dans le Moyen-Orient. Que la vie est suspendue et que les gens ne font que manifester à longueur de journée dans un quotidien meublé de colère, de rage et d’attentats!

Alors que les médias du monde entier sont obnubilés par le printemps arabe qui vire à l’hiver, un arrêt sur image dans n’importe quel pays arabe prouve le contraire. Les gens dans les villes arabes chantent aussi, tombent amoureux, réussissent à trouver un emploi, chôment, rêvent, désespèrent… Bref, ils vivent!

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