L’écologiste Sidney Ribaux pilotera la transition écologique de la Ville de Montréal

Photo: Mario Beauregard/Métro

Alors que la Ville de Montréal prend de grands engagements pour lutter contre les changements climatiques, l’écologiste Sidney Ribaux récolte le poste de directeur du Bureau de la transition écologique et de la résilience, où il aura notamment comme rôle d’aider la métropole à devenir carboneutre.

En faisant le saut à la Ville, Sidney Ribaux, l’un des fondateurs d’Équiterre il y a plus de 25 ans, devra mettre fin à une longue carrière au sein de cet organisme de protection de l’environnement, dont il occupe la fonction de directeur général depuis 1998.

«C’était difficile à prendre comme décision, mais je l’ai prise parce que le défi m’interpelle beaucoup. J’ai toujours été interpellé par le municipal. C’est quelque chose qui m’emballe […] Je crois fermement que les municipalités peuvent être des leaders forts pour l’environnement», a déclaré M. Ribaux en entrevue à Métro jeudi. 

Ce dernier entrera officiellement en poste à la Ville le 13 mai, jour de séance du conseil municipal. Il remplacera alors la fonctionnaire Natacha Beauchesne, qui occupe ce poste par intérim.

À titre de directeur du Bureau de la transition écologique et de la résilience, M. Ribaux aura comme rôle d’aider la Ville à atteindre ses cibles en matière de gestion des matières résiduelles et de lutte aux changements climatiques.

«Mon défi, ça va être de faire en sorte que la Ville pose les gestes qu’elle doit poser pour qu’elle atteigne les cibles qu’elle s’est donnée.» -Sidney Ribaux

Carboneutralité
Sidney Ribaux ne manquera donc pas de pain sur la planche alors que la Ville s’est donnée plusieurs objectifs «ambitieux» pour réduire son empreinte écologique, dont celui de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la métropole d’ici 2030, puis d’atteindre la carboneutralité en 2050.

«C’est nécessaire scientifiquement. C’est ce que les scientifiques nous disent qu’il faut atteindre comme cible si on veut éviter le pire scénario en terme de changements climatiques. Et en plus, c’est tout à fait réaliste», a soutenu l’écologiste.

Afin que Montréal soit «très proche de zéro émission» en 2050, la Ville devra notamment s’attaquer aux polluants émis par le secteur des transports, responsable d’environ 40% des émissions de GES de l’agglomération de Montréal.

«Il faut voir comment on fait tomber tous les obstacles qui existent pour qu’on soit capable d’avoir plus de gens qui prennent le transport actif, plus de gens dans les transports en commun, plus de véhicules qui sont électrifiés, le plus rapidement possible», a-t-il énuméré. 

Ce dernier, qui a fait partie d’un comité d’experts sur le projet de la ligne rose du métro, a d’ailleurs salué ce projet cher à la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

«Je crois que la ligne rose, c’est un projet emballant, c’est un projet structurant qu’on doit faire et qu’on va faire, à mon avis, parce qu’on n’a pas le choix», a-t-il affirmé en référence à l’engorgement du réseau actuel, en particulier de la ligne orange, aux heures de pointe. 

M. Ribaux entend également épaulé la Ville dans sa lutte aux polluants émis par le milieu résidentiel. Selon des données de la Ville, 11% des émissions de GES de la métropole proviennent de la consommation d’énergie des immeubles résidentiels.

À cet effet, M. Ribaux a évoqué l’importance d’analyser «ce qu’on peut faire pour réduire, voire éliminer, le mazout dans le chauffage des bâtiments».

«Je suis confiant que l’administration de la Ville de Montréal va être capable de convaincre le gouvernement du Québec d’investir dans le projet de la ligne rose.» -Sidney Ribaux

Sidney Ribaux, qui occupera un rôle de fonctionnaire à la Ville, a par ailleurs affirmé qu’il n’a «pas d’ambition politique».

«Je n’y pense pas. Ce n’est pas quelque chose auquel j’ai réfléchi beaucoup», a-t-il dit. 

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