Vision 2020: Le Collège électoral et le vote populaire aux États-Unis

Vision 2020: Le Collège électoral et le vote populaire aux États-Unis
Le graphique montre le scénario dans lequel un candidat à la présidence peut gagner le vote populaire mais perdre l'élection. Photo: AP

WASHINGTON — Question électorale: comment un candidat peut-il remporter le vote populaire et un autre le Collège électoral, et du même coup décrocher la présidence?

Réponse: parce que c’est ce que souhaitaient les pères de la Constitution américaine.

Ce système unique d’élection des présidents est l’une des principales raisons pour lesquelles Donald Trump a remporté la présidence en 2016. Quatre candidats dans l’histoire ont remporté la majorité du vote populaire, pour ensuite se voir refuser la présidence par le Collège électoral.

Le Collège électoral a été conçu à la Convention constitutionnelle de 1787. C’était un compromis entre ceux qui voulaient des élections populaires directes pour le président et ceux qui préféraient que le Congrès décide. À une époque de faible identité nationale et de concurrence entre les États, on craignait que les gens ne favorisent leurs candidats régionaux et que les grands États aux populations plus denses dominent le vote.

Le Collège électoral compte 538 membres, le nombre étant attribué à chaque État en fonction du nombre de représentants dont il dispose à la Chambre, plus ses deux sénateurs. (Le district de Columbia en obtient trois, malgré le fait que le siège du Congrès n’a pas de vote au Congrès.)

Pour être élu président, le gagnant doit obtenir au moins la moitié plus un — soit 270 voix électorales.

Ce système hybride signifie que plus de poids est accordé à un vote unique dans un petit État que le vote de quelqu’un dans un grand État, conduisant à des résultats parfois en contradiction avec le vote populaire.

En fait, une partie de la stratégie de campagne d’un candidat présidentiel consiste à dresser une carte des États que le candidat peut et doit gagner pour recueillir 270 voix électorales.

En 2016, par exemple, la démocrate Hillary Clinton a reçu près de 2,9 millions de voix de plus que M. Trump à l’élection présidentielle, après avoir accumulé plus de victoires écrasantes dans de grands États comme New York et la Californie. Mais elle a perdu la présidence en raison de la marge de victoire de M. Trump au Collège électoral, après qu’il eut remporté des victoires étroites dans des États moins peuplés du Midwest comme le Michigan et le Wisconsin.

À la suite de la défaite de Mme Clinton en 2016, certains démocrates ont appelé à un passage au vote populaire comme méthode de sélection du président, parce qu’ils se sentent désavantagés par le Collège électoral. Mais un tel changement nécessiterait un amendement constitutionnel, ce qui est peu probable.

The Associated Press

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