Bergevin va se tenir tranquille
En pratiquement deux ans à la tête du Canadien de Montréal, le directeur général Marc Bergevin a fait, selon mes calculs, neuf échanges.
Aucune de ces transactions n’était particulièrement spectaculaire. Cela veut dire que les fans du Tricolore devraient probablement s’intéresser davantage à ce que leur équipe fera durant son voyage dans l’ouest américain plutôt qu’à la date limite des transactions, mercredi.
Effectuer un gros échange avec la pression de la date limite n’est simplement pas le style de Bergevin. Est-ce que Thomas Vanek ou Jaromir Jagr pourraient donner un coup de main à l’attaque montréalais d’ici la fin de la saison et (possiblement) en séries. Bien sûr. Est-ce que quelqu’un pense vraiment que Bergevin est prêt à se départir de pièces importantes de son organisation pour des joueurs dont le contrat arrive à terme et qui ne donneront que quelques mois de travail à l’équipe? C’est peu probable.
Bergevin a fait deux échanges d’importance à Montréal. En février 2013, il a envoyé Erik Cole à Dallas en retour de Michael Ryder et d’un choix de troisième tour. Il y a un mois, le DG a échangé Raphael Diaz contre Dale Weise. Ses autres transactions ont été soit plus petites, soit sans conséquences. Et c’est ce à quoi on devrait s’attendre de lui demain.
Le Canadien est en quelque sorte une énigme. Ceux qui vivent dans le sous-sol de leur mère et étudient les chiffres plus que les matchs ne donnent pas de très bonnes notes au Tricolore. Pourtant, avec un peu plus d’un mois à faire à la saison, il est bien placé pour obtenir une place en séries, en plus d’occuper le deuxième rang dans sa section. Mais peut-il prétendre à la Coupe Stanley? En fait, le CH compte sur le genre de performance devant le filet qui pourrait lui permettre d’aller loin en séries, mais personne ne va le confondre avec les meilleures équipes de l’Association Ouest.
Donc, faire un échange pour améliorer l’équipe maintenant en hypothéquant l’avenir ne serait pas très logique. Le Canadien a de bons jeunes espoirs dans son organisation. Si bons en fait que la formation montréalaise occupe le septième rang du classement du Hockey News dans son édition Future Watch (dont on parlera plus la semaine prochaine). À moins d’un cataclysme, ou d’un changement d’attitude de Bergevin, on peut s’attendre à une journée tranquille à Montréal à la date limite des transactions.