MHM et Anjou, mauvais élèves du compostage
Avec 59% de matières recyclables récupérées, l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) s’installe à la troisième place du podium montréalais, à 1 point de pourcentage au-dessus de la moyenne générale.
L’an dernier, MHM a fait mieux qu’en 2012 et a recyclé plus de matières.
« Le recyclage va bien, atteste Réal Ménard, maire de MHM et responsable de l’environnement et du développement durable au comité exécutif de la ville de Montréal. Les objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints. Je pense que nous avons franchi le cap. »
De son côté, Anjou a atteint un taux de récupération de 51 %.
« Nous avons déployé beaucoup d’outils, envoyé des bacs et fait de la communication pour sensibiliser la population au recyclage, indique Isabelle Ménard, directrice de l’arrondissement. La promotion que l’on fait fonctionne. Les Angevins sont réceptifs. »
Bonnet d’âne pour les matières organiques
On semble en bonne voie en matière de recyclage, bien que les deux arrondissements soient encore loin de l’objectif de récupération de 70% fixé pour 2015 par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.
Le nœud du problème réside dans la gestion des matières organiques. Un fait que reconnaît M. Ménard.
« C’est un grand défi, avoue-t-il. Il va falloir améliorer ce secteur. Nous venons d’implanter un projet pilote dans le Quartier vert Maisonneuve. On espère pouvoir étendre la collecte des résidus alimentaires à l’ensemble de l’arrondissement d’ici quelques années ».
Un budget de 50 000 $ vient d’être voté par l’arrondissement pour enclencher la deuxième phase du projet et distribuer 2 000 nouveaux bacs bruns dans Maisonneuve.
Un travail de sensibilisation va se poursuivre auprès des citoyens. Ce sera ailleurs l’une des missions de l’organisme Y’a QuelQu’un l’aut’bord du mur, qui vient d’obtenir le contrat du programme Éco-quartier, jusqu’en 2017.
À Anjou, l’administration ne pense pas mettre en place prochainement une collecte de ce type.
« C’est un projet qui est à l’étude, reconnaît la directrice d’Anjou. Nous regardons ce qui se fait dans les autres arrondissements pour le moment. Il faut étudier les différentes nuisances que cela peut engendrer comme les odeurs et la proximité entre les résidents. Il faut prendre tout cela en considération avant de se lancer dans le projet ».
Le défi sera grand à relever puisque Québec prévoit la fin de l’enfouissement des matières organiques d’ici 2020.
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