Compressions: les services aux élèves ne seraient pas compromis

La commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ) reconnaît que les contraintes budgétaires font en sorte que le climat n’est guère joyeux en ce moment dans le milieu de l’éducation. Mais elle précise que les services offerts aux élèves ne seront pas réduits cette année.

Pourtant, en cette rentrée, de plus en plus de commissions scolaires québécoises dénoncent haut et fort dans les médias les compressions, insistant sur le fait qu’elles leur imposent des choix déchirants, les forçant même à réduire leurs effectifs.

Pour combler le manque à gagner, la CSPÎ compte plutôt, entre autres, sabrer les dépenses périphériques, notamment les montants qui avaient été prévus pour les élections scolaires.

Selon Christiane St-Onge, directrice aux services corporatifs, aux communications et secrétaire générale à la CSPÎ, la commission scolaire arrive à réduire ses dépenses tout en préservant l’intégralité des services aux élèves parce qu’elle est actuellement en croissance démographique.

L’accroissement du nombre d’élèves ferait en sorte que la proportion de la contribution gouvernementale à son budget est plus grande qu’elle ne l’est pour les commissions en déclin démographique. Comme certaines dépenses ne sont pas compressibles, ces commissions scolaires peineraient plus que les autres à s’ajuster aux réductions budgétaires.

« On peut jouer avec les budgets comme on veut », remarque Luc Ferland, président du syndicat des enseignants de le Pointe-de-l’Île (SEPÎ).

Selon lui, la marge de manœuvre budgétaire de la CSPÎ pourrait être, en partie, attribuable à l’augmentation du nombre d’élèves par classe, particulièrement au secondaire et à l’éducation aux adultes.

« C’est vrai qu’il y a un manque d’espace. Mais au secondaire, les classes débordent souvent de quatre, cinq ou six élèves. C’est une situation qui est lourde à porter pour les profs, dit-il. Au bout de quatre ou cinq classes en débordement, tu viens de sauver un enseignant. »

Une pratique qui, permet de faire des économies, mais qui diminue la qualité du service offert aux élèves, fait-il valoir.

Il indique que le SEPÎ fera, en septembre, une vérification auprès du conseil des personnes déléguées pour voir si les membres auront constaté des coupures.

Québec ne s’en cache pas, le prochain budget provincial risque d’imposer encore plus de réductions des dépenses.

Afin de réfléchir aux façons de pallier d’éventuelles nouvelles compressions, le conseil consultatif de gestion de la CSPÎ se rencontrera le mois prochain

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