La Virée rose : l'importance de prendre soin de son corps
Au Canada, le cancer du sein est la forme de cancer la plus fréquente chez les femmes : si la tendance se maintient, une Québécoise sur neuf risque d’en être atteinte au courant de sa vie; une sur 29 en mourra.
Malgré ces statistiques inquiétantes, trop de femmes négligent encore d’inspecter régulièrement leur poitrine afin d’y déceler des anomalies, souligne Francine Cléroux, PDG de la Fondation du cancer du sein du Québec, précisant que plus de 80 % des femmes ne pratiquent pas l’autoexamen des seins.
« Il y a un changement de culture à faire, plaide-t-elle. Il y en a qui ont peur, qui pensent que c’est trop compliqué ou qui ne savent pas comment faire. »
Elle ajoute qu’il existe bel et bien un programme provincial de dépistage du cancer du sein, mais celui-ci est offert aux Québécoises âgées de 50 ans et plus. Les femmes plus jeunes peuvent croire qu’elles ne sont pas à risque. Mais l’impression est fausse : près du tiers des cas se développent chez des femmes qui n’ont pas encore atteint la cinquantaine.
Pour ces femmes, trop jeunes pour être ciblées par le programme de dépistage, l’autoexamen demeure l’un des meilleurs moyens de découvrir une anomalie à temps. Plus un cancer du sein est détecté tôt, moins les traitements ont tendance à être invasifs et plus les chances de s’en remettre sont grandes. Mais pour y arriver, on doit d’abord apprendre à connaître son corps pour reconnaître les changements.
« On veut inciter les femmes à prendre leur santé en main. À travers cette Virée rose, on leur donne les outils et les moyens de le faire, » indique Mme Cléroux.
La Virée rose qui parcourt la province, une première au Québec, c’est un peu comme un centre d’information ambulant. On peut y rencontrer des intervenantes qui répondent aux questions et qui démystifient la maladie. On y trouve aussi du matériel éducatif, dont plusieurs seins prosthétiques qui donnent des exemples visuels et tactiles des principales anomalies associées au cancer du sein.
Cette année, près de 6 000 Québécoises recevront un diagnostic de cancer du sein, et 1 350 autres seront emportées par la maladie. Bien que l’incidence de cette maladie demeure préoccupante, le taux de mortalité qui lui est associé est en baisse, ayant diminué de près de 42 % depuis 1986. La survie au cancer du sein à cinq ans est passée de 71 % en 1974 à 88 % en 2008.
La Virée rose s’arrêtera dans Mercier-Ouest, le 18 septembre, de 14 h 15 à 17 h, au Pharmaprix (5696, rue Sherbrooke Est). Pour connaître l’itinéraire complet de la Virée rose, ou en savoir plus au sujet du cancer du sein, on visite vireerose.org.