Faire ce que l’on aime

Bonne année à tous. Je vous souhaite de la santé, du succès, de l’abondance (j’aime mieux l’abondance que l’argent, parce que l’abondance, ça englobe tout ce que tu veux en grande quantité : l’argent, le sexe, des rires, des jeux pour ta DS, du temps, des Kinder Surprise, des massages de pied, etc.) et, bien sûr, je vous souhaite de faire un métier que vous aimez.

C’est important, se lever heureux d’aller travailler, ou au moins, pas dans un état où tu détestes ton cadran, le soleil, le facteur, les chiots, la barbe à papa, la vie, la mort, Jésus et les loups marins. Se lever heureux, ou juste content d’aller travailler, ça aide à avoir tous les premiers souhaits nommés.

Est-ce que j’ai toujours été heureux de me lever? Haha. Non. Oh que non. Mais je me suis arrangé pour qu’à long terme, passé les petites jobs de merde, j’aie ce luxe. Un luxe semé, et non acquis. On l’entend souvent celle-là : «Ah t’es chanceux, tu fais ce que t’aimes.» La chance y est pour très peu. La chance, c’est le vent, mais si tu ne travailles pas sur ton voilier, ne laves pas le pont, ne places pas des voiles, que t’attends après le vent en te faisant bronzer la bedaine… T’avanceras pas ben ben. Mais, tu vas avoir un de ces tan mon ami.

J’ai eu des jobs de merde qui m’ont marqué à vie. Comme cette job que j’ai gardé pendant un gros quatre heures. Je suis juste parti. C’était un centre d’appel pour amasser des fonds pour une bonne cause. J’étais allé là tout naïf, pensant que les gens étaient motivés à faire le bien, à aider. Fuck all. Il y avait un tableau avec le top cinq des meilleurs vendeurs du mois, donc, des plus grosses commissions empochées.

À un de mes appels, un homme répond, je lui lis mon baratin. Il me coupe : «Je viens d’apprendre que j’ai le cancer, il me reste quelques mois à vivre.» Je lui ai répondu : «Ah bien oui, je comprends.» J’ai raccroché, et je suis parti. J’avais fait le tour.

Ma dernière job était la pire de toutes. Entretien dans un hôpital. «Mopper» de la pisse et de la merde de patients qui ne se sont pas rendus à temps… Ouf. Je travaillais une fin de semaine sur deux. Deux jours sur 14, et ça m’arrivait quand même de manquer une de ces deux journées. Quand j’y repense, c’est absurde. Mais je suis comme ça. Mon système immunitaire au bonheur, à la liberté, est trop fort, il rejette tout ce qui l’empoisonne. Si je ne trouve pas un minimum de plaisir, d’accomplissement, ou, si ça ne me sert pas de tremplin vers quelque chose de mieux, I’m out! Je suis incapable d’avoir l’impression d’être un robot. Si au moins on t’installait un petit tire-missile sur l’épaule, un gun laser, même pas. Aucun des avantages du robot, juste le travail répétitif aliénant.

Donc, pour 2015, je vous souhaite de continuer le métier qui vous passionne, les études qui vous mèneront à ce métier passionnant, ou si vous êtes malheureux au travail, d’avoir beaucoup de courage, et un peu de chance, pour changer de cap.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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