Haïtiens et champions du monde de hockey-balle

L’image est peut-être clichée, mais notre histoire est certainement digne d’un scénario de film hollywoodien.

Après des victoires sur l’Arménie (6-0), la France (7-0), la Grande-Bretagne (6-2) et les Iles Cayman (4-2), en finale, Haïti a mis la main sur la médaille d’or du groupe B à sa première participation aux championnats du monde de hockey-balle.

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Un combat qui a débuté en 2014 par une dérogation auprès de la Fédération internationale de hockey-balle. Décembre 2014: Nous recevions enfin le feu vert pour représenter le pays à Zoug, en Suisse. Sur papier, tout semblait parfait. Ce n’était pourtant que le début d’un lourd et long processus.

Centaines d’heures d’entraînement, changement d’entraineurs, manque de commandites, recherche de financement, vente de billets sur vente de billets…Qui allait vraiment prendre au sérieux le projet d’une bande de jeunes Haïtiens? La tâche n’a pas été facile, mais nous avons réussi. Merci encore à nos entraîneurs Georges Laraque et Robbert Haddock qui ont fait des miracles en si peu de temps.

Notre histoire est aussi celle de nos parents. Ces immigrants forcés de quitter le doux soleil des Antilles pour débarquer au Québec avec leur fierté, leur passeport et quelques dollars en poche, en pensant vivre le «rêve américain».

L’histoire de mon père qui acceptait un job de représentant chez Elan, au début des années 90, sans jamais être monté sur des skis de sa vie. C’est ça le «hustle» haïtien.

Venez nous saluer mardi à notre arrivée à Montréal. Le consul général de Haïti, l’humoriste Dorothy Rhau seront présents notamment pour souligner la victoire des Grenadiers.

Une victoire à saveur haïtienne pour des Québécois nés avec une passion et un bâton de hockey dans les mains.