Dilemme parental: REEE ou REER?

family sleeping on the bed with money sign concept Photo: Métro

Préparer sa retraite tout en assurant l’avenir de ses enfants, c’est possible, à condition d’adopter une stratégie de placement correspondant à ses objectifs et à sa situation.

Entre le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le Régime enregistré d’épargne-études (REEE), les parents ne savent pas toujours par où commencer.

«Chaque outil a son utilité propre et des objectifs à terme différent», peut-on lire sur le portail reee.ca, une initiative de Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et représentante en épargne collective rattachée à Mica Capital.

Financer des études
Les parents qui souhaitent aider financièrement leurs enfants pendant leurs études postsecondaires auraient tout intérêt à ouvrir un REEE, surtout si leur budget est limité. «La force de ce régime tient aux subventions fournies par les deux paliers du gouvernement», explique Mme Salomon.

Les détenteurs de REEE se verront donc offrir la subvention canadienne à l’épargne-études (SCEE), qui s’élève à 20 %, et l’Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE) de 10 %, tous deux applicables sur les premiers 2500 $ cotisés au compte chaque année.

Les familles à faible revenu bénéficieront de subventions plus élevées, ainsi que du Bon d’études canadien (BEC), si elles sont admissibles. Au total, jusqu’à 12 800 $ de subventions pourraient être versées au REEE.

REEE c. REER
Si le REEE est un outil de choix pour financer les études de ses enfants, le REER devrait donc l’être pour préparer sa retraite.

«Oui, concède Maud Salomon, mais nous devons tout de même nous poser la question suivante ‘’est-ce que notre taux d’imposition sera plus bas à la retraite?’’ Sans compter que notre salaire augmente bien souvent au fil des années, rendant ainsi le remboursement d’impôt plus intéressant.»

Elle recommande alors vivement d’ouvrir un REEE dès la naissance d’un enfant. «Grâce à la magie des intérêts composés, notre argent va croître à l’abri de l’impôt!»

Un impôt qui sera moindre quand viendra le décaissement, puisque c’est le bénéficiaire, souvent au revenu d’emploi très faible, qui sera imposé sur les paiements d’aide aux études (PAE), qui correspond à la somme des subventions reçues et aux rendements générés depuis l’ouverture du compte.

«Par contre, les cotisations sont non imposables, puisqu’elles ne sont pas déductibles du revenu», indique Maud Salomon.

Quant au REER, les contributions sont certes déduites du revenu, mais aussi imposables lors du retrait. «Si l’on souhaite aider nos enfants, il faudra sortir l’argent prévu pour notre retraite et payer des impôts dessus.»

Un mauvais calcul, puisqu’elle estime qu’il sera toujours temps de se concentrer sur ses vieux jours par la suite, surtout si le régime de retraite n’a pas été maximisé au profit du REEE.

Le REER, une stratégie payante
Une autre stratégie peut s’avérer payante pour les familles ayant un budget disponible, comme l’illustre Maud Salomon sur son portail reee.ca.

En plaçant la totalité de la liquidité disponible dans le REER, elles pourront alors utiliser le remboursement d’impôt pour cotiser au REEE. «Il ne faut pas perdre de vue qu’une cotisation annuelle de 2500 $ par enfant maximisera le montant des subventions», conclut Maud Salomon.

Et si mon enfant ne fait pas d’études?

Selon le type de régime choisi, individuel, familial ou collectif, le REEE pourrait être transféré à un autre bénéficiaire.

À défaut d’un autre bénéficiaire, le régime sera démantelé; les cotisations pourront être récupérées par les parents, tandis que les subventions retourneront dans les caisses du gouvernement.

Les rendements générés resteront, à certaines conditions, dans les poches des souscripteurs. Il faut toutefois noter que ce retrait sera imposable, à moins que les sommes ne soient transférées dans un REER.

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