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La ministre Jane Philpott sensible à la démence

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld
Kristy Kirkup, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, a laissé entendre, mardi, que son gouvernement pourrait appuyer le projet de loi déposé par un député conservateur qui vise à élaborer une stratégie nationale pour venir en aide aux Canadiens atteints de démence, comme la maladie d’Alzheimer.

Interrogée à ce sujet mardi dans le foyer des Communes, Mme Philpott a raconté, très émue, que son propre père est atteint de démence, et que cette maladie a chamboulé la vie de toute sa famille. La ministre soutient qu’elle a ainsi pris la mesure du manque de ressources disponibles au pays pour soutenir les malades et leurs proches.

On estime que d’ici 2031, environ 1,4 million de Canadiens développeront une forme de démence, alors que ce nombre atteignait 750 000 en 2011. Ce problème de santé publique préoccupe aussi beaucoup les ministres de la Santé des provinces et des territoires.

L’ancien ministre conservateur Rob Nicholson a déposé un projet de loi d’initiative parlementaire visant la mise en place d’une stratégie nationale sur la maladie d’Alzheimer et autres formes de démence. Le projet de loi a déjà franchi l’étape de la deuxième lecture aux Communes et est maintenant étudié article par article par le comité de la santé.

La ministre Philpott était invitée mardi à commenter le dépôt du rapport d’un comité sénatorial, qui milite justement en faveur d’une telle stratégie nationale.

Le sénateur conservateur Kelvin Ogilvie, qui préside le comité sénatorial des Affaires sociales, des sciences et de la technologie, a soutenu que le gouvernement fédéral tire de l’arrière en cette matière, et qu’il devrait dépenser 30 millions $ par année pour financer une stratégie nationale. Sans compter que les ficelles ne sont pas encore attachées pour faire suite à la promesse libérale de consacrer 3 milliards $ pour les soins à domicile au cours des quatre prochaines années, a rappelé le sénateur de Nouvelle-Écosse.

Le comité sénatorial, qui a amorcé ses travaux à ce sujet en février, a entendu de nombreux témoins venus déplorer la pénurie de ressources pour s’occuper des personnes atteintes de démence et soutenir leurs proches.

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