Cinq familles de la rue Airlie à la rue deux jours avant Noël
À deux jours de Noël, cinq familles, soit une vingtaine de personnes, ont tout perdu lorsqu’un violent incendie nécessitant l’intervention de 80 pompiers a détruit leur édifice de 24 logements situé au 9229, rue Airlie, vers 2h30 le matin du vendredi 22 décembre.
La situation aurait pu être bien pire, puisque seulement cinq des 24 logements, situés au rez-de-chaussée et au sous-sol, étaient habités, car l’immeuble était en pleine rénovation. Personne n’a été blessé.
Le brasier a pris naissance au troisième étage et comme les travaux avaient laissé les murs à nu, les flammes se sont propagées rapidement dans l’entre-toit et entraînée l’effondrement de la toiture.
«L’édifice est une perte totale et est instable. On va devoir le mettre à terre avec une pelle mécanique. Il y a eu effondrement de la toiture et on a fait un retrait rapide de nos pompiers pour passer à une attaque défensive», explique Sylvain Legros, chef aux opérations pour le Service de sécurité incendie de Montréal.
Les sapeurs ont mis plusieurs heures à maîtriser l’élément destructeur et les opérations se poursuivaient vers 6h30. Des sapeurs arrosaient encore les débris à même des camions-échelles.
Les victimes ont été prises en charge par la Croix-Rouge pour être relocalisées temporairement. Elles ont tout perdu et certaines y habitaient depuis 5 à 10 ans. Lorsque TC Media s’est présenté sur place, elles avaient déjà quitté les lieux.
Deux autobus du Service de transport de la Ville de Montréal abritaient des résidents des édifices voisins évacués par mesure de prudence. Certains se disaient tristes du sort réservé à leurs voisins, alors que d’autres se réjouissaient que les pompiers aient pu limiter le brasier à l’édifice concerné.
Un vaste périmètre de sécurité était dressé sur la rue Airlie, entre la 80e Avenue et la 90e Avenue. Signe de l’intensité du feu, la rue était envahie par d’immenses flaques d’eau.
La circulation était détournée vers la rue Boivin, pour ceux désirant accéder au pont Mercier. Des sapeurs se trouvaient aussi dans ce secteur afin de combattre les flammes d’une violence impressionnante, par l’arrière.
Des enquêteurs tenteront de déterminer la cause du sinistre.
Au moment de mettre sous presse, la Croix-Rouge n’avait pas retourné nos appels.