Un incident raciste vivement dénoncé à Mont-Joli
Le propriétaire du restaurant Dixie Lee de Mont-Joli, où une employée a été victime de propos racistes de la part d’un client, samedi, est renversé par l’intolérance des gens.
«Ca n’a plus de limites. Ça arrête où, ça commence où?» questionne Hugues Ouellet. «Elle a été super virée à l’envers. Ce que je lui ai dit: si j’avais été raciste, je ne t’aurais pas engagée. Cette personne-là qui t’a dit cela, j’aime mieux ne pas l’avoir comme client. Ça n’a pas de bon sens de telles attitudes d’intolérance qui se vivent un peu partout, ici, sur la route, sur Facebook, et pour toutes sortes de raisons», commente le patron de Woodelyne François, l’employée victime de racisme qui était en congé lors du passage de TC Media.
Patrick Dion, un employé présent le jour de l’incident, samedi, relate la scène: «En voyant Woodelyne dans la cuisine, le monsieur s’est présenté en disant qu’il ne mangerait pas dans la même place qu’une Noire et que plusieurs personnes de Mont-Joli en feraient autant que lui.»
M. Dion était dans la cuisine avec la jeune femme au moment de l’incident. «Elle a trouvé cela spécial, mais ne pensait pas que ça ferait jaser autant. Ce n’est pas acceptable», souligne l’employé, qui préfère ne pas savoir ce qu’il aurait fait s’il s’était retrouvé derrière la caisse pour répondre à ce client.
Informée par un collègue conseiller de la situation qu’a vécue la jeune employée, la mairesse de la petite ville du Bas-Saint-Laurent, Danielle Doyer, ne mâchait pas ses mots: «Ce qui me rassure c’est que les gens sont horrifiés, les gens dénoncent cette situation et cet homme-là n’est pas le bienvenu à Mont-Joli. Les gens ne le connaissaient pas, et je ne crois pas que ce soit quelqu’un d’ici. Si par malheur, c’est le cas, c’est honteux, mais je ne crois pas. À Mont-Joli, tout le monde est bienvenu, de quelque confession que ce soit, de quelque couleur de peau que ce soit. Si c’est quelqu’un qui n’habite pas à Mont-Joli, qu’il n’arrête nulle part ici, il n’est pas le bienvenu», a tranché la mairesse visiblement outrée par un tel comportement en 2017.