Soutenez

Metrolinx ne renouvellera pas le contrat de Bombardier

Ross Marowits, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’agence de transport ontarienne Metrolinx a décidé de ne pas faire appel d’un jugement favorable à Bombardier, mais elle ne permettra pas à l’entreprise montréalaise de faire une soumission pour continuer d’exploiter les trains GO Transit, comme elle l’a fait pendant plusieurs décennies.

L’agence de transport régional a annoncé vendredi qu’elle chercherait de nouveaux exploitants pour le service de banlieue GO Transit et pour le train UP Express, qui dessert un aéroport, après l’échéance du contrat actuel, en 2023

Le soumissionnaire retenu, qui devrait être choisi dans près d’un an, passera d’abord en revue le travail qu’effectuent présentement Bombardier et deux autres entreprises canadiennes. Il prendra ensuite le relais pour assurer le fonctionnement du service, dont la taille quadruplera, passant de 1500 à 6000 trains par semaine.

«Nous avons avons vraiment besoin de faire appel à un exploitant qui a de l’expérience à l’échelle internationale (ou un consortium) pour nous aider à faire ça», a expliqué en entrevue la porte-parole de Metrolinx, Anne Marie Aikins.

Elle estime que les exploitants actuels ne pourraient pas se pencher de manière objective sur le service qu’ils ont eux-mêmes assuré et ne seront donc pas admissibles pour faire une soumission.

Mme Aikins précise que le soumissionnaire choisi pourra néanmoins faire appel à Bombardier et aux deux autres entreprises pour exploiter et entretenir les trains.

Éric Prud’homme, porte-parole de Bombardier, affirme que l’entreprise est «surprise» d’être exclue de l’appel d’offres et qu’elle étudie le document de Metrolinx.

Mme Aikins nie que la décision d’écarter ainsi Bombardier (TSX:BBD.B) découle des rapports acrimonieux de Metrolinx avec le constructeur, causés par de multiples délais dans la livraison d’un prototype de voiture de train léger (VLR) pour l’inauguration de la ligne ferroviaire de 5,3 milliards $ Eglinton Crosstown, prévue en 2021 à Toronto.

«Absolument pas, pas du tout», a-t-elle assuré.

«Ce sont des divisions très distinctes de Bombardier et nous avons eu une relation fructueuse pour plus de 40 ans», a-t-elle poursuivi.

Mme Aikins indique que Metrolinx a aussi renoncé à porter en appel la décision de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, rendue en avril, qui lui interdit d’annuler son contrat de 770 millions $ pour 182 VLR sans passer d’abord par un processus de règlement des différends. La date butoir pour interjeter appel était vendredi.

«Nous avons décidé d’aller de l’avant et de nous concentrer sur le processus de règlement des différends», a-t-elle exposé.

Bombardier est de son côté satisfait de la décision de ne pas interjeter appel.

«Nous saluons cete décision et nous tâchons de trouver une solution», a dit M. Prud’homme.

L’Ontario est parvenu à une entente de 528 millions $ avec Alstom pour acheter au constructeur français 61 VLR dans l’éventualité que Bombardiersoit trouvé en défaut à l’issue de ce processus.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.