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Essai de Super Mario Odyssey: plaisir garanti

Dans Super Mario Odyssey, Mario Bros visite notamment un royaume qui rappelle la ville de New York. Lancement vendredi le 27 octobre pour le Nintendo Switch (79,99$). Photo: Nintendo / Maxime Johnson

Une part de nostalgie, une portion d’innovation, un soupçon contrôles complexifiés et une touche d’histoire : voilà recette de Super Mario Odyssey pour Nintendo Switch, un jeu qui assume son héritage tout en modernisant le genre.

Super Mario Odyssey est le successeur spirituel de Super Mario 64. Il s’agit d’un jeu 3D, où le célèbre plombier doit traverser différents mondes pour rattraper Bowser, qui a encore enlevé la princesse Peach, avec le but avoué de la marier.

Le monde de Super Mario Odyssey est plus ouvert que les jeux 2D divisés en niveaux de la série. Chaque royaume est grand, et ses différentes sections s’entremêles, ce qui donne une certaine liberté d’exploration au jeu. Le but est ici d’amasser des lunes, qui nous permettent de réparer notre vaisseau pour débloquer ensuite de nouveaux royaumes, dans l’espoir de rattraper Bowser.

Les lunes sont cachées un peu partout dans les royaumes. Certaines dans des recoins difficiles à voir, que l’on découvre un peu par hasard, et d’autres au bout de sentiers difficiles à traverser, qui rappellent les niveaux habituels. Des monstres de fins donnent aussi des lunes lorsqu’on en vient à bout.

Chaque monde nous permet évidemment d’amasser des pièces d’or, qui sont ici utilisées pour acheter de l’équipement, comme de la vie supplémentaire et, surtout, différents costumes que Mario peut enfiler, incluant un short pour la plage. Déguiser Mario est étonnamment amusant, et il n’y a rien de tel que de traverser un monde de neige avec un Mario torse nu et grelottant, surtout considérant qu’un outil intégré au jeu nous permet ensuite de prendre des photos à notre guise.

Parmi les autres nouveautés originales de Super Mario Odyssey, notons que plusieurs royaumes intègrent certains passages en 2D, où Mario reprend son allure 8-bit du temps de la NES et se déplace sur une surface plane. Un mélange qui semble au départ forcé et justifié seulement par la nostalgie, mais qui fonctionne bien. En fait, j’aurais pris plus de ces passages rétro, surtout que l’allure des environnements 2D et 3D qui se mélangent est vraiment intéressante.

Un nouvel acolyte (et des ennemis à contrôler)

La plus grande nouveauté de Super Mario Odyssey est une créature nommée Cappy, une sorte de chapeau vivant, qui peut être lancé pour attaquer des monstres, amasser des pièces et prendre le contrôle de ses ennemis.

En tout, une cinquantaine de personnages peuvent être contrôlés, comme les classiques de Mario Bros (Goomba et cie), des boules de feu et même un immense dinosaure. Ces ennemis ont tous les pouvoirs spéciaux (s’étirer, sauter haut, voler, ne pas glisser sur la glace), ce qui permet d’atteindre des endroits inaccessibles autrement.

Cappy change considérablement la façon que l’on contrôle Mario. J’ai d’ailleurs probablement sauté sur deux ou trois ennemis seulement tout au long de l’aventure, puisque ma casquette était une bien meilleure arme.

Dans l’ensemble, Cappy renouvelle les mécaniques de jeu de Mario Bros, mais d’une façon qui fait titiller la fibre nostalgique des joueurs. C’est plutôt réussi.

Des contrôles complexifiés

Contrôler Mario est d’ailleurs un peu plus complexe qu’à l’habitude. Non seulement Cappy ajoute une couche de difficulté, mais la liste des mouvements possibles pour Mario est franchement longue.

Même s’il est possible de compléter le jeu en utilisant seulement de simples sauts, les joueurs plus expérimentés pourront faire des triples sauts, des saltos arrière, des sauts en longueur, sauter sur Cappy pour faire un double saut et plus. On apprécie la profondeur, surtout qu’elle ne nuit en rien à ceux qui souhaitent vivre une expérience plus simple. En mode 2D, les contrôles sont au contraire simplifiés, comme à l’époque des manettes à deux boutons.

Malheureusement, plusieurs contrôles avancés nécessitent de bouger de certaines façons les manettes de la Switch. Cela rend le jeu moins intéressant en mode portable, puisqu’il est plus difficile (et pas toujours possible) de secouer sa console. Dans l’ensemble, bouger ses manettes pour contrôler Mario est aussi plus une corvée qu’autre chose. Je veux jouer à Mario Bros, pas à 1-2 Switch. C’est l’un des rares points négatifs du jeu.

Notons au passage qu’il est aussi possible de jouer à deux à Super Mario Odyssey. Un joueur contrôle alors Mario, et l’autre Cappy. Le mode est toutefois plus ou moins réussi. Les deux joueurs peuvent faire sauter Mario et bouger la caméra, ce qui rend la chose confuse, et le joueur qui contrôle Cappy n’est pas vraiment utile. Bref, le mode à deux joueurs est plus une façon de jouer avec son enfant en bas âge qu’un véritable mode coop.

Une histoire qui touche un peu plus la cible

J’ai été agréablement surpris par l’histoire de Super Mario Odyssey. Celle-ci est comme toujours superficielle, mais le déroulement du jeu tient la route. On comprend un peu plus qu’à l’habitude ce qui nous motive à avancer, et la scène finale est aussi plutôt drôle.

Les personnages que l’on croise tout au long du jeu offrent aussi un peu plus de profondeur qu’à l’habitude.

Super Mario Odyssey n’est pas The Legend of Zelda: Breath of the Wild, loin de là, mais on s’intéresse tout de même un peu plus à ce qui s’y passe qu’à l’habitude.

Rapide à terminer, long à faire le tour

Atteindre le générique final de Mario est assez facile. Trois bonnes soirées de jeu devraient suffirent pour compléter l’aventure principale. Le jeu n’arrête toutefois pas une fois que l’intrigue est résolue. De nouveaux parcours et une quantité astronomique (sans jeu de mot) de lunes apparaissent ensuite dans les différents royaumes, ce qui permet d’y jouer encore longtemps par la suite.

On avance alors sans véritable but, autre que de battre ses records aux différents mini-jeux et d’amasser des pièces et des lunes. Ce n’est pas pour moi, mais les joueurs qui mettent beaucoup d’emphase sur la longueur des jeux vidéo (une erreur, selon moi) seront satisfaits.

Dans l’ensemble, Super Mario Odyssey est un jeu qui livre la marchandise, avec beaucoup de qualités et très peu de faiblesses. Les amateurs du genre vont adorer.

Super Mario Odyssey (79,99$) sera mis en vente vendredi pour la Nintendo Switch.

Note : 9/10

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