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Laurent Paquin, à mourir de rire

Photo: Danielle Labranche

Parce qu’il vaut mieux en rire, Laurent Paquin anime lundi soir un gala sur un sujet qui, a priori, n’a rien de drôle : la mort!

L’an dernier, c’était la dépression. Cette année, la mort. De quoi Laurent Paquin va-t-il bien pouvoir parler la prochaine fois qu’il se trouvera à la tête d’un gala Juste pour rire? «Quand j’ai pensé au sujet de la dépression, l’année passée, j’avais déjà en tête que je pouvais parler de la mort l’année suivante. Mais là, j’avoue que j’ai de la misère à voir comment je pourrais aller plus loin, rigole l’humoriste. Peut-être que, si je fais un gala l’an prochain, je vais aller complètement ailleurs, dans un autre ton.»

En attendant, Laurent Paquin et ses invités entendent bien rire de la Grande Faucheuse, et comptent sur le public pour embarquer avec eux. «Ça crée une curiosité, les gens se demandent comment je vais réussir à parler de ce sujet en étant drôle, explique-t-il. Pour ma part, après neuf galas, il faut que je trouve des façons de me mettre au défi, de ne pas faire encore et encore la même chose.»

Un défi de taille, cette année, est la cure minceur qu’ont subie les galas, qui ont été réduits en formule «100 minutes sans entracte». Une idée qui plaît à Paquin, même s’il ne sait pas trop à quoi s’attendre : «J’espère qu’on va réussir à tout faire rentrer!» Chose certaine, il dit ne pas aborder la préparation d’un gala Juste pour rire de la même manière qu’il concocte un spectacle solo.

«Pendant un one man show, je sais que je vais être avec les gens une heure et demie alors que, dans un gala, j’ai l’impression que mon travail est compartimenté en petits segments, explique-t-il. Ça reste de courtes interventions, il faut donc que ça éclate un peu plus. Cette année, ça adonne qu’on n’a pas de gros effets spéciaux, mais j’ai déjà eu des danseurs, des chorales, des feux d’artifice, un gars qui pognait en feu… On pense différemment, on a moins de limite de budget dans un gala que dans un show de tournée.»

Et l’humoriste en sait quelque chose, puisqu’il travaille présentement à son prochain one man show, lequel sera rodé cet automne avant de débarquer à Mont­réal en mars prochain. Comme on a beaucoup vu le côté «engagé» de Laurent Paquin ces derniers temps (avec le spectacle de la Coalition des humoristes indignés, ou encore, avec son percutant message sur YouTube pour protester contre l’intimidation dans les écoles), est-ce cet aspect de sa personnalité qui sera à l’avant-plan dans ce spectacle? «Les derniers mois ont été particuliers, mais honnêtement, ça ne me tenterait pas d’être fâché à l’année, répond-il. Quand tu écris un show dans lequel t’es en maudit, ça fait 200 ou 300 soirs où t’es en maudit… Ouf! Ça ne me tente pas.»

Ce qui ne signifie pas qu’il ne s’indignera pas à quelques reprises dans son spectacle, mais surtout que celui-ci ne sera pas inspiré de l’actualité. «Des gags sur l’actualité, c’est bon, mais ça a une date de péremption, explique-t-il. Même un gag sur Jean Charest, s’il débarque aux prochaines élections, qu’est-ce que je fais avec ça? J’essaie de faire des shows qui vont être encore écoutables dans 10 ans, sans avoir besoin de le réécrire tous les 2 mois. Je parle plus de l’humain et de la société au sens large.»

Laurent Paquin chante… Laurent Paquin: L’humour en musique
On l’a vu sur scène, armé de sa guitare, entendu à la radio, relisant à sa manière l’actualité en chanson. Ce n’était qu’une question de temps avant que les meilleures chansons humoristiques de Laurent Paquin soient réunies sur CD. «C’est un trip que je me suis payé, parce que la musique a toujours eu une grande importance dans ma vie», souligne-t-il.

Mais ne vous attendez pas à entendre des pièces de ce tout récent premier album dans son gala Juste pour rire, ni dans son one man show à venir. L’artiste n’a pas non plus l’intention de faire de tournée reliée à ce disque : «J’ai l’habitude de séparer mes projets. Les numéros que je fais dans mes one man shows, je ne les fais pas dans mes galas, et vice versa, rappelle-t-il. Comme ça, pour les gens qui viennent voir les deux, c’est différent… Et c’est la même chose pour mon album, maintenant qu’il est fait.»

Alors, pourquoi cet album? «Un gag, une fois que tu l’as entendu et que l’effet de surprise est passé, tu n’en ris plus, fait-il remarquer. Mais une toune, si elle est bonne, tu peux la réécouter… Tu ne ris plus des jokes, mais tu trouves la toune bonne. C’est pour ça qu’on voulait que ça sonne bien, que ce soit bon même si on mettait des paroles sérieuses là-dessus. Éric Desranleau, qui a fait les arrangements et la réalisation, a fait une job écœurante! À mon avis, l’album sonne si bien que, si on mettait des paroles intelligentes là-dessus, ce serait un vrai disque!»

Le Gala d’la mort
À la salle Wilfrid-Pelletier
Lundi et mardi à 18 h 30 et à 21 h 30


Laurent Paquin chante… Laurent Paquin
Présentement en magasin

Laurent Paquin
en spectacle gratuit

Sur la grande scène Vidéotron de la place des Festivals
Le 27 juillet à 21 h 30

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