Prenez garde aux mensonges!

Il parait que nous mentons tous, tous les jours, sans même nous en rendre compte. Parfois en répondant « Bien» à un collègue qui nous demande : « Comment ça va?» Il faut dire qu’il se moque souvent éperdument de la réponse. C’est simplement un réflexe de politesse. Quelles seraient nos relations sociales si la franchise totale était notre seule option de réponse? Les problèmes commenceraient dès que votre partenaire vous demanderait s’il a pris du poids. Si le mensonge permet de ne pas nous entretuer au quotidien, il peut être fatal en entrevue.

Un candidat a eu la mauvaise idée, mais pourtant commune, de modifier ses dates d’emploi à son avantage. Il avait perdu son emploi en juin 2004, après 5 ans de service pour une entreprise manufacturière. Suite à des suppressions de postes, son poste fut aboli. En mai 2005, il joignit une entreprise de services. Son CV indiquait ses expériences professionnelles comme suit: «1999-2004 entreprise manufacturière» et «2005-2010 entreprise de services».

Jusque là, tout va bien… Pour quelqu’un qui a un trou d’un an sur son CV, c’est même une stratégie que je recommande. La transition de 2004 à 2005 estompe parfaitement son absence du marché du travail et rend son CV plus attrayant aux yeux d’éventuels employeurs. Ce manque de précision suscite la curiosité d’un recruteur. Cette information doit cependant être honnêtement clarifiée en entrevue… Ce qui n’a pas été fait!

Le candidat fut pris de court quand le recruteur lui demanda de valider précisément ses dates d’emploi. Craignant d’entacher sa candidature, et sans réfléchir aux conséquences, il affirma que son premier emploi avait pris fin en novembre 2004 et que son emploi suivant avait débuté en janvier  2005. Le candidat se réjouit tout d’abord d’avoir menti car l’employeur lui fit une offre, mais déchanta quand cette offre lui fut retirée… Il n’avait pas pensé aux références; les dates d’emploi sont vérifiées précisément  et la supercherie fut évidemment révélée.

Dans ce cas-ci, le mensonge est plus grave que la période d’absence sur le marché du travail, car il décrédibilise sa candidature. Quelle ironie quand on sait que pour quelqu’un qui totalise 10 ans d’expérience répartis sur deux emplois stables de cinq ans chacun, un trou d’un an ne porte pas vraiment préjudice. Mentir n’est pas glorieux, mais c’est bien plus stupide quand c’est inutile!

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