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Bellemare peut faire ce qu'il veut, dit Charest

MONTRÉAL – Marc Bellemare est libre de se présenter dans Sherbrooke s’il le souhaite, a soutenu mardi Jean Charest, qui ne s’est pas montré désarçonné outre mesure par la possible candidature de son ancien ministre de la Justice et rival de longue date.

Des médias ont rapporté mardi que l’avocat songeait à se présenter comme indépendant dans la circonscription de Sherbrooke contre le chef libéral en vue du scrutin du 4 septembre.

De passage à Québec, le chef libéral a réagi avec retenue à l’éventualité d’un tel duel.

«On vit en démocratie, il est libre de se présenter aux élections. (…) Je connais bien ma population dans le comté de Sherbrooke là où j’ai grandi, je leur fais confiance», a-t-il souligné.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), de son côté, a fait valoir que le fait d’ajouter une candidature à ce moment-ci n’aiderait pas sa formation politique à battre le gouvernement Charest.

Car le seul parti qui peut battre le gouvernement Charest actuellement, c’est la CAQ, a plaidé François Legault, qui se trouvait de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent, à Lévis.

«Nous, on a le meilleur candidat. Un jeune brillant, Philippe Girard, à Sherbrooke. Si M. Bellemare veut aider, qu’il aille appuyer Philippe Girard à Sherbrooke», a argué le chef caquiste.

Quant à la chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, qui se trouvait à Trois-Rivières, elle s’est contentée de souhaiter que le candidat qui se présente sous la bannière du PQ dans Sherbrooke, Serge Cardin, remporte ses élections.

Elle a rappelé qu’en 1998, Serge Cardin avait été élu député bloquiste de Sherbrooke à la suite de la démission de Jean Charest qui représentait jusque-là le Parti conservateur sur la scène fédérale.

«Vous savez que M. Cardin a succédé à M. Charest comme député du Bloc québécois. Et moi, je souhaite qu’il succède à M. Charest, mais comme député du Parti québécois», a soutenu la chef péquiste.

Une lutte entre Jean Charest et Marc Bellemare pourrait s’avérer particulièrement acrimonieuse — ce sont les déclarations-chocs de l’avocat qui avaient forcé l’ouverture de la Commission Bastarache sur le processus de nomination des juges au Québec.

L’avocat a encore quelques jours devant lui pour réfléchir, puisque la période de mise en candidature se termine samedi à 14 heures.

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