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L’importance du diplôme dans les CPE

Photo: Métro

Selon la réglementation en vigueur au Québec, au moins les deux tiers des éducateurs des garderies privées et des centres de la petite enfance (CPE) (sauf les CPE en milieu familial et les garderies en milieu scolaire) doivent être qualifiés.

Parmi les formations reconnues, la plus populaire est le diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques d’éducation à l’enfance. Ce programme, d’une durée de trois ans, n’est généralement pas contingenté, et il n’y a pas de cours préalable à réussir pour y être admis. Certains établissements peuvent cependant procéder à des tests d’admission ou à des entrevues de sélection.

Une formation similaire au DEC en techniques d’éducation à l’enfance est également offerte sous la forme d’une attestation d’études collégiales (AEC). L’AEC en techniques d’éducation à l’enfance s’échelonne sur deux ans et s’adresse aux candidats qui ont cessé d’étudier pendant deux sessions consécutives.

Quelques programmes universitaires permettent eux aussi d’accéder à un poste d’éducateur de la petite enfance. C’est le cas, notamment, du baccalauréat en éducation préscolaire et primaire. Il existe de nombreuses ententes passerelles qui permettent aux détenteurs d’un DEC en techniques d’éducation à l’enfance de faire reconnaître quelques crédits dans le cadre d’un baccalauréat.

Plusieurs programmes de perfectionnement sont aussi disponibles, que ce soit au niveau collégial ou universitaire. Au Cégep Marie-Victorin, par exemple, on peut s’inscrire à une AEC en gestion des services de garde. À la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal, on offre un Certificat en petite enfance et famille, pour ne nommer que quelques exemples de formation. À l’Université de Sherbrooke, on peut opter pour un certificat en éducation en garde scolaire. Certains employeurs exigent aussi une formation en secourisme. Enfin, les candidats qui désirent travailler dans un service de garde ne doivent avoir aucun antécédent judiciaire.

Cinq faits sur le métier

  • Au Québec, les ancêtres des CPE ont vu le jour dans les années 1850. Baptisés «salles d’asile», ces services de garde complètement gratuits étaient tenus par des religieuses. Les salles d’asile ont d’abord été implantées à Montréal, mais en raison de la forte demande, d’autres établissements ont ouvert leurs portes à Longueuil, Chambly, Saint-Hyacinthe, Sorel, Saint-Jérôme et Québec. À l’époque, chaque religieuse pouvait avoir jusqu’à 200 enfants à sa charge! À titre comparatif, les CPE comptent aujourd’hui une éducatrice pour 20 enfants âgés de cinq ans et plus.
  • Les éducateurs de la petite enfance sont plutôt des éducatrices. Les femmes représentent en effet près de 96 % des effectifs. Cette proportion devrait se maintenir au cours des prochaines années, puisque la quasi-totalité des diplômés en techniques d’éducation à l’enfance sont des filles. Les quelques hommes qui choisissent cette voie ont pourtant la cote auprès des employeurs en raison des efforts déployés par ces derniers pour promouvoir la diversité des rôles et des modèles auprès des enfants.
  • Près d’un éducateur sur quatre est un travailleur autonome. C’est deux fois plus que l’ensemble des travailleurs canadiens. Cette importante prévalence du travail autonome parmi les éducateurs de la petite enfance s’explique principalement par le nombre élevé de propriétaires de garderies en milieu familial.
  • Symbole d’une autre époque, les gouvernantes ont alimenté l’imaginaire de nombreux artistes. Parmi les personnages les plus connus, mentionnons Maria Von Trapp (La mélodie du bonheur), Mary Poppins ou, plus près de nous, Nounou McPhee.
  • Il n’y a pas que dans les œuvres de fiction qu’on retrouve des gouvernantes célèbres. Avant de devenir la première femme à recevoir un prix Nobel, Marie Curie a brièvement exercé ce métier. La romancière anglaise Charlotte Brontë a elle aussi été gouvernante. Elle s’est d’ailleurs inspirée de cette expérience pour écrire Jane Eyre.

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