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Plus forte que la maladie

Mylène Lanthier est atteinte d'un cancer du sein de stade 4. Elle prend un médicament expérimental qui vient de l'entreprise Novartis dont le siège social est situé à Lachine. Photo: Métro Média/Isabelle Bergeron

Depuis trois ans, Milène Lanthier est atteinte du cancer du sein. Elle croyait l’avoir vaincu pour de bon, jusqu’à ce qu’un nouveau diagnostic tombe. Elle est atteinte au stade IV. Aussi connue sous le nom de cancer du sein métastatique, cette maladie demeure incurable à ce jour.

C’est en 2015 que la nouvelle est tombée pour cette femme de 46 ans. Environ un an après, elle a ressenti de fortes douleurs au dos. Le cancer s’était propagé à d’autres régions de son corps, comme les omoplates, la cage thoracique et les vertèbres lombaires.

Confrontée à vivre avec cette maladie, Milène Lanthier a vu une lueur d’espoir en apprenant qu’une nouvelle option de traitement permettait de retarder l’évolution de la maladie, évitant ainsi la chimiothérapie.

«Ça s’est passé dans le même cinq minutes. Le médecin m’a dit que c’était incurable, qu’ils allaient essayer de prolonger ma vie. Puis, il m’a parlé d’une étude clinique, raconte-t-elle. Tu passes alors du désespoir à l’espoir.»

Traitement
Après avoir pris des médicaments pour accélérer sa ménopause, la mère de deux adolescents a débuté en juillet le traitement KISQALI(MC), développé par Novartis, établi à Dorval. «Au début, les métastases réduisaient et maintenant, je suis stable depuis un an», indique-t-elle.

Chaque mois, Milène Lanthier a rendez-vous avec son docteur à l’Hôpital général juif pour des prises de sang. «Il faut vérifier mon taux de globule blanc pour ne pas qu’il soit à plat. Ça fait partie des effets secondaires. La fatigue, les bouffés de chaleur et l’éruption cutanée aussi», énumère-t-elle.

Si on ne parle pas de guérison, ces médicaments, ingérés chaque mois, peuvent retarder la progression de la maladie. «J’espère pouvoir les prendre le plus longtemps possible. Ça me permet de gagner du temps. Chaque année qui passe, les études avancent. La recherche, c’est ma ligne de survie.»

Elle a elle-même accepté de donner une partie de ses vertèbres à la recherche lors de son opération à la colonne vertébrale. «Ç’est une façon de participer aux études, de faire mon petit bout de chemin.»

En raison de son opération, elle a toutefois dû renoncer à pratiquer certains sports, à l’exception du vélo et de la natation.

Moment présent
Si Milène Lanthier a dû faire une croix sur son ancienne vie, elle fonce malgré la maladie. «Un des éléments qui m’aide beaucoup, c’est d’être heureuse. Je suis en forme, je fais du sport, de la méditation et je passe beaucoup de temps avec ma famille et mes amis. C’est possible de vivre avec un cancer de stade IV et d’être bien», soutient-elle.

L’adjointe exécutive à la compagnie aérienne Air Transat se passionne également depuis toute petite pour les voyages. Une de ses prochaines destinations sera à Amsterdam, où on retrouve le musée Van Gogh, entièrement consacré à son peintre préféré, Vincent Van Gogh.

Si ce voyage figure sur sa bucket list, Milène Lanthier vit toutefois dans le moment présent. «Mon mari et moi, on ne parle pas de retraite. On vit maintenant. Je ne sais pas si je vais être là dans un an. Le cancer te vole ta vision à long terme», affirme-t-elle.

«Moi, je sais de quoi je vais mourir. Il faut que je deal avec, et ça, contrairement au reste, j’ai le contrôle là-dessus. Tu prends conscience de la beauté qui t’entoure. Tu apprécies les petites choses de la vie, tout est plus savoureux. C’est beau la vie», ajoute-t-elle, les yeux pétillants.

Autre option
Malgré les avancées tant sur le plan du dépistage précoce que du traitement, il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour le cancer du sein métastatique. Le nouveau traitement proposé par Novartis, KISQALI(MC), offre une autre option.

«Le cancer du sein avancé est incurable, mais un traitement efficace peut contribuer à retarder la progression de la maladie», indique la docteure Susan Dent, oncologue médicale au Centre de cancérologie de l’Hôpital d’Ottawa.

Administré en association avec un autre médicament anticancéreux, le létrozole, ce traitement pourrait ralentir la croissance et la propagation des cellules de cancer du sein chez la femme ménopausée. Le traitement développé par l’entreprise située à Dorval est approuvé par Santé Canada.

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