Le PLQ promet de maintenir l’équilibre budgétaire
MONTRÉAL — Le Parti libéral du Québec (PLQ), qui chiffre ses engagements électoraux à environ 2,4G$, promet de maintenir l’équilibre budgétaire au cours d’un éventuel deuxième mandat sans piger davantage dans sa réserve de stabilisation.
En dévoilant son cadre financier, mercredi à Montréal, la formation politique a expliqué qu’elle compte notamment financer ses promesses en utilisant la marge de manoeuvre annuelle de 950M$ identifiée dans son rapport préélectoral et qui avait reçu l’approbation de la vérificatrice générale.
Le PLQ mise également sur des revenus autonomes — qui ne proviennent pas des sociétés d’État et des transferts fédéraux — plus élevés en relevant ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB), qui demeurent toutefois légèrement inférieures aux prévisions du secteur privé.
Pour 2018, les libéraux chiffrent la croissance économique à 2,3%, soit deux dixièmes de points de pourcentage de plus par rapport à la prévision du rapport préélectoral. Cela devrait permettre d’empocher un peu plus de 200M$.
Jusqu’en 2022, la moyenne devrait être de 1,7%, soit un dixième de point de plus que la cible précédente. La croissance du PIB devrait toutefois ralentir à 1,4% en 2021 et 2022, ce qui est bien en deçà de la prévision de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui anticipait 1,8% dans son cadre financier.
En ce qui a trait à la croissance des revenus autonomes, elle est révisée fortement à la hausse, de six dixièmes de points de pourcentage, à 1,9%.
Comme il était prévu dans le budget déposé au printemps dernier, le PLQ souligne qu’il pigerait 1,6G$ cette année dans sa réserve de stabilisation pour équilibrer les finances publiques. Pour les deux autres années financières, les provisions seraient de 936M$ et 479M$.
En ce qui a trait aux dépenses de mission, il devrait y avoir une hausse de 4% du côté du portefeuille de l’Éducation au cours d’un prochain mandat. En ce qui a trait à la santé, le plancher de la croissance des dépenses serait de 4,2%.
Par ailleurs, les libéraux chiffrent à 250M$ des économies «éventuelles» qui seraient réalisées en révisant les dépenses au sein de l’appareil étatique.