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Un premier pas vers l’implantation d’un réseau cyclable à Saint-Léonard

De gauche à droite, le conseiller d’arrondissement Dominic Perri, la conseillère Lili-Anne Tremblay, qui faisait office de mairesse suppléante, le directeur général de BIXI Montréal, Christian Vermette, ainsi que la conseillère Patricia R. Lattanzio. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Depuis lundi, deux stations de vélos BIXI ont fait leur apparition à Saint-Léonard, les premières à être implantés au sein de l’arrondissement. Un pas positif pour plusieurs acteurs du milieu.

En général, BIXI est un précurseur. Ça incite les gens à faire du vélo, et plus il y a en circulation, plus ça encourage les élus à développer le réseau cyclable. – Christian Vermette, directeur général de BIXI

« C’est une première entrée dans l’est [de Montréal], souligne le directeur général de BIXI, Christian Vermette. Au fil des ans, on va densifier le service offert dans Saint-Léonard. On veut pouvoir couvrir tous les arrondissements. On s’étale progressivement, comme une toile d’araignée. »

La première borne de vélos en libre-service a été installée sur la rue De Lisieux, à l’intersection de Jean-Talon. La seconde se retrouve au parc Giuseppe-Garibaldi, au coin des rues Bélanger et Dumesnil. Chaque station peut accueillir jusqu’à 23 BIXI. « C’est un plus pour les citoyens, rappelle le conseiller d’arrondissement Dominic Perri. On veut encourager les gens au transport actif. C’est une question de santé et d’environnement. »

Pour sa part, le directeur général de la SDC Jean-Talon, Pierre Frisko, voit également l’arrivée de BIXI d’un bon œil. « C’est clairement une bonne nouvelle, qui permettra d’améliorer la mobilité dans l’arrondissement. On espère avoir d’autres stations l’an prochain, qui vont nous permettre d’aller d’un commerce à l’autre. »

Un service précurseur
Pourtant, les infrastructures de Saint-Léonard ne semblent pas préparées à l’arrivée de ce service. Pour l’instant, seulement 10 km de pistes cyclables sont aménagés au sein de l’arrondissement. À titre comparatif, la Ville de Montréal en compte un total de 846 km.

« En général, BIXI est un précurseur, pense M. Vermette. Ça incite les gens à faire du vélo, et plus il y a en circulation, plus ça encourage les élus à développer le réseau cyclable. »

Des propos qui rejoignent également la présidente-directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau. « C’est parfois ce qui va induire la demande pour qu’il y ait des pistes cyclables sur certaines rues où ce n’était pas nécessairement planifié, ajoute-t-elle. Les cyclistes ne roulent pas non plus que sur des voies cyclables. » Elle espère d’ailleurs que l’arrivée de BIXI dans l’est de Montréal incitera les différents arrondissements concernés à en faire davantage afin de réaliser leur plein potentiel à ce niveau.

Sur son site Internet, la Ville de Montréal indique qu’une chaussée désignée pour cycliste se retrouve sur la rue De Lisieux. Sur place, rien ne le laisse toutefois présager.

Le premier emplacement choisi ne semble pas particulièrement adapté au service. Alors que le plan du réseau cyclable de Montréal indique qu’une chaussée désignée se retrouve sur la rue De Lisieux, rien ne permet de le deviner sur place. De plus, la rue est un sens unique, ne laissant d’autres choix aux usagers que de se diriger vers Jean-Talon.

« Ce qu’on veut d’une station de BIXI est qu’elle soit visible, insiste Mme Lareau. Si on la cache dans de petites rues résidentielles, les gens ne la verront pas. Ce n’est pas parce que l’emplacement des BIXI est sur Jean-Talon que les gens vont nécessairement y rouler longtemps. Ils peuvent partir de là pour aller prendre d’autres rues plus tranquilles. »

De son côté, M. Frisko confie d’ailleurs se déplacer régulièrement à vélo sur l’artère commerciale. Il rappelle que la SDC a souvent demandé à l’arrondissement des mesures d’apaisement de la circulation, qui permettrait un meilleur partage de la rue. « C’est un premier pas dans une belle direction, pense-t-il. Mais il faut continuer en ce sens pour enlever à Saint-Léonard sa réputation de seulement privilégier l’automobile. »

La deuxième station BIXI se retrouve près de la piste cyclable de Bélanger. Lors du passage du Progrès, mercredi, vers 18h, il ne restait plus que 9 vélos de disponibles.

Le second emplacement sélectionné se retrouve à une bifurcation de la bande cyclable de Saint-Zotique, qui

remonte vers le nord sur la rue Dumesnil, pour ensuite continuer sur la rue Bélanger.

« Pour fonctionner, BIXI a besoin de deux choses : une densité de population, et des stations pas trop éloignées les unes des autres, affirme M. Lareau. Il faut le voir comme un premier jalon. Ce qui est très pratique est que les stations se déplacent assez facilement et peuvent être réaménagées si l’emplacement n’est pas optimal. » Elle rappelle en outre que les utilisateurs ne se cantonneront pas aux endroits où les stations sont présentes, mais se déplaceront également à travers les différents arrondissements de la ville.

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