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La métamorphose du parc Frédéric-Back se poursuit

À terme, le parc Frédéric-Back, situé sur l'ancienne carrière Miron, totalisera 153 hectares. Cela équivaut à la moitié du Central Park, à New York, et aux deux-tiers du parc du Mont-Royal. Photo: Josie Desmarais/Métro

La métamorphose d’un ancien dépotoir en un immense espace vert dans le quartier Saint-Michel se poursuit. La Ville de Montréal investira 8,5 M$ pour aménager deux secteurs du parc Frédéric-Back d’ici deux ans.

«Cet espace a longtemps été vu comme une fracture dans le quartier. Le fait de le réaménager, ça contribue à retisser les liens entre les gens qui étaient d’un côté ou de l’autre du parc», a évoqué en conférence de presse mercredi la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Deux ans après l’inauguration d’une première partie de ce parc pour le 375e anniversaire de Montréal, la Ville entamera dans les prochaines semaines le réaménagement des secteurs Iberville Nord et de la Plaine Est, qui totalisent 18,5 hectares. 

La Ville entend ainsi planter 550 arbres et 17 000 arbustres à ces endroits, qui en comptent très peu actuellement. Un réseau de sentiers accessibles été comme hiver est également prévu, de même que l’ajout de mobilier urbain comme des chaises longues et des tables à pique-nique. Des «frênes malades» qui ont dû être abattus dans la métropole serviront d’ailleurs à la réalisation de ce «mobilier urbain», a indiqué Mme Plante.

À terme, le parc Frédéric-Back, situé sur l’ancienne carrière Miron, totalisera 153 hectares. Cela équivaut à la moitié du Central Park, à New York, et aux deux-tiers du parc du Mont-Royal.

Retard

Le réaménagement complet du site, dans lequel plus de 140 M$ d’investissements privés ont été injectés jusqu’à maintenant en plus des sommes déboursées par la Ville, est désormais prévu pour 2026. Il s’agit d’un retard d’un an par rapport à l’échéancier initial, a constaté Métro.

«On est vraiment sur un dépotoir qu’on est en train de réhabiliter, donc ça prend du temps», a justifié Mme Plante.

Cette dernière a également souligné les contraintes réglementaires imposées par Québec et Ottawa, notamment en raison de la présence de nids d’oiseaux migrateurs protégés sur ce site.

Financement

Bien que les investissements annoncés mercredi proviennent entièrement des fonds prévus au Plan triennal d’immobilisations de la Ville, Mme Plante n’a pas écarté la possibilité d’obtenir un financement gouvernemental pour réaliser les prochaines étapes du projet.

«Ça pourrait être intéressant, surtout pour faire [du parc Frédéric-Back] un exemple», a-t-elle dit.

«Il faut rêver»

La Ville a acquis en 1984 ce site, qui a tour à tour servi de carrière et de dépotoir dans les dernières décennies, afin d’en faire un complexe environnemental et éducatif. Dans les dernières années, plus de 41 000 tonnes de déchets ont été recouverts de sol sur cet immense terrain.

«Le parc Frédéric-Back, c’est la preuve qu’il faut rêver. Je pense qu’à l’époque, les gens qui ont proposé ça, on a dû dire d’eux qu’ils étaient fous», a lancé la mairesse de Montréal.

Cette annonce survient une semaine après celle du «Grand parc de l’Ouest», qui permettra à terme de doter l’île de Montréal du plus grand parc municipal au Canada.

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