Cannabis: l’âge légal passera à 21 ans au Québec

cannabis age
Photo: iStock

L’âge légal pour acheter ou posséder du cannabis au Québec passera de 18 à 21 ans dès le 1er janvier. Selon ce que rapporte Radio-Canada, le projet de loi 2 resserrant l’encadrement de la substance a été adopté à l’Assemblée nationale mardi.

De plus, le projet de loi étend l’interdiction pour la Société québécoise du cannabis (SQDC) d’exploiter un point de vente de cannabis à moins de 250 mètres d’un établissement d’enseignement. Le directeur général de la SQDC Jean-François Bergeron estimait dans une allocution récente que le «malaise» entourant le produit s’était dissipé et a affirmé que le nombre de succursales allait doubler d’ici mars 2020.

Le projet de loi 2 prévoit aussi l’interdiction d’en posséder sur les terrains, dans les locaux ou dans les bâtiments d’un établissement d’enseignement collégial ou universitaire, à l’exception des résidences universitaires.

Ces mesures s’ajoutent aux interdictions de fumer déjà prévues par la Loi encadrant le cannabis. La loi prévoit notamment l’interdiction de fumer du cannabis sur les voies publiques, sur les terrains des lieux fermés dans lesquels il est actuellement interdit de fumer, sous réserve de certaines exceptions, de même que dans tous les autres lieux extérieurs qui accueillent le public, notamment les parcs, les terrains de jeu, les terrains de sport et les terrains de camps de jour.

«Vers le marché noir»

L’Association québécoise de l’industrie du cannabis (AQIC) considère que l’adoption du projet de loi pousse les consommateurs les plus vulnérables vers le marché noir.

«Nous comprenons mal la volonté du gouvernement, a déclaré dans un communiqué Michel Timperio, président du conseil d’administration de l’AQIC. Rappelons que les experts des domaines de la santé et de la sécurité publique qui ont conseillé le fédéral sur les orientations à prendre pour mettre en place la légalisation du cannabis au pays, tout comme nombre d’organismes québécois spécialisés en la matière, ont préconisé une approche de réduction des méfaits en recommandant d’établir à 18 ans l’âge minimal de consommation.»

Selon l’AQIC, «cette décision va à l’encontre de l’objectif premier de la légalisation: la protection du public par l’offre de produits de qualité rigoureusement contrôlés et l’éradication du marché noir.»

 

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