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La fin des services publics en anglais?

Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, veut réformer la Loi 101.
Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette Photo: Josie Desmarais/Métro

Les services publics en anglais pourraient-ils disparaître? La réponse du ministre de l’Immigration, de la Francisation et l’Intégration, Simon Jolin-Barette, lors d’une conférence de presse a été plutôt floue.

À la suite d’un rapport du Conseil supérieur de la langue française (CFLF) portant sur l’usage du français dans les ministères et les organismes gouvernementaux du Québec, le ministre Jolin-Barrette a dit vouloir «corriger rapidement la situation».

D’après le ministre de l’Immigration, de la Francisation et l’Intégration, les constats du rapport sont inacceptables. Selon le CFLF, plusieurs ministères et organismes québécois n’ont pas adopté de politiques linguistiques, certains employés démontrent une méconnaissance de la politique linguistique et plusieurs personnes ne respectent pas la politique linguistique dans leurs communications externes.

Bien qu’il n’ait pas relevé de problèmes d’anglicisation des services, Simon Jolin-Barrette dit réfléchir à la possibilité de doter le gouvernement d’une politique linguistique commune. « Nous allons prendre des mesures pour nous assurer que l’ensemble des ministères et des organismes de l’État québécois corrigent cette situation-là et se dotent d’une politique linguistique exemplaire », a-t-il déclaré.

« C’est en français! »

Pour ce qui est de la possibilité d’obtenir des services en anglais rapidement, le ministre a dit qu’ils seront dorénavant en français seulement, à moins d’exception pour la minorité historique anglophone.

« L’État québécois dans le cadre de ses relations avec les différents citoyens, s’ils ne bénéficient pas de cette exception historique, ça doit se faire en français, même chose pour les entreprises ». Mais qui se qualifie de minorité historique anglophone? Malgré de nombreuses questions, le ministre Simon Jolin-Barrette est resté vague. « It’s in French !» a-t-il répondu à la question d’un journaliste anglophone lors de la conférence de presse. « Chaque nouvel arrivant doit être intégré à la société québécoise en français parce que nous sommes une société francophone», a-t-il ajouté. Les réponses de M. Jolin-Barrette ont semé la confusion chez les journalistes anglophones présents à la conférence.

«Une politique discriminatoire»

Pour le président du Québec Community Groups Network, Geoffroy Chambers, ces changements découlent d’une politique discriminatoire inacceptable. « Nous sommes déçus que [le ministre Jolin-Barette] cherche un moyen de diminuer le niveau de services » dit-il dans un entretien téléphonique. Selon lui, ces mesures proviennent « d’un problème qui n’existe pas », ajoutant que tous les citoyens du Québec devraient avoir droit aux services dans la langue de leur choix.

La qualification de « minorité historique anglophone » est du jamais vu, à son avis. « Est-ce qu’on va avoir des cartes d’identité pour établir qui a le droit et qui n’a pas le droit d’obtenir des services en anglais ? » s’interroge-t-il.

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