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Accompagner les entreprises de Saint-Laurent vers le virage 4.0

le directeur général par intérim de DESL Luc Duguay
Il s’agit d’une première initiative du genre à Montréal de la part de la firme Inno-centre, une neuvième au Québec. Photo: Gracieuseté – Mathieu Deshayes

Les entreprises de Saint-Laurent pourront compter sur l’aide d’experts pour amorcer le virage 4.0, qui vise à maximiser la productivité grâce à la technologie. Développement économique Saint-Laurent (DESL) et la firme Inno-centre leur offriront 200 heures en services-conseils.

Ce programme d’«accélération de croissance» permettra de mieux aborder ce qui est considéré comme la nouvelle révolution industrielle. Le 4.0 appelle à une meilleure communication entre les différents secteurs de production d’une entreprise, en passant, par exemple, par une autonomisation de sa machinerie.

«Il y a des entreprises qui sont prêtes à faire le virage numérique, mais qui manquent d’orientation», le directeur général par intérim de DESL, Luc Duguay.

Seules les PME dont le chiffre d’affaires annuel est d’au moins 5 M$, environ une centaine à Saint-Laurent, seront éligibles aux conseils des experts d’Inno-centre.

Prévoir des investissements concrets pour aborder le 4.0 serait la principale crainte des dirigeants. «Ça ne veut pas nécessairement dire de [changer] tout son parc-machine», insiste Luc Duguay.

Afin d’assurer l’accessibilité, le taux horaire d’Inno-centre s’élèvera à 25$ plutôt qu’environ 200$ en raison d’un investissement moyen de 40 000$ du ministère de l’Économie et de l’Innovation pour chaque entreprise inscrite au programme.

«Si ça réussit bien à Saint-Laurent, il y a une possibilité d’élargir la portée [du programme]», croit le maire Alan DeSousa.

Emplois et performance

En mars, Adfast, qui se spécialise en production d’adhésifs, de scellant, de mousses et de membranes isolantes, a été la deuxième entreprise du Québec à recevoir la certification 4.0.

Avec une production basée à Saint-Laurent qui a doublé dans les six dernières années, «ça crée des jobs, dit le président-directeur général Yves Dandurand. On est plus compétitif, plus rentable et on peut réinvestir.»

Une telle restructuration limiterait l’ajout de postes, mais ils seraient payants.

«Toute proportion gardée, il faut une création d’emplois qui est à un rythme moindre que la croissance de l’entreprise. C’est ça le défi, explique Claude Martel, le président d’Inno-centre. Quelques opérateurs que tu paies 80 000$, c’est mieux que 20 personnes que tu paies au salaire minimum.»

DESL et Inno-centre espèrent encadrer 25 entreprises sur ce programme qui s’échelonne sur trois ans.

Secteurs visés

  • Aéronautique
  • Agroalimentaire
  • Nouveaux médias
  • Médical et santé
  • Cybersécurité

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