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Un trésor pour historiens

Yvon Gagnon, coprésident de la SHAC devant les archives de la famille Gravel-Bastien
Le fonds d’archives de la famille Gravel-Bastien devrait révéler des facettes méconnues du passé d’Ahuntsic, voire de Montréal. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Documents notariaux, photos, bobines de film 8 mm : des centaines de documents ont été légués récemment à la Société d’histoire Ahuntsic-Cartierville. Des archives qui racontent en vrac le passé d’une famille d’Ahuntsic, mais aussi l’histoire des lieux où elle a vécu.

Yvon Gagnon le coprésident de la Société d’histoire Ahuntsic-Cartierville (SHAC) est aux anges. Il n’a pas fini de consulter tout ce que Pierre Gravel, résident de longue date du quartier, a donné récemment à son organisme.

Le donateur qui a déménagé à Toronto est descendant de Trefflé Bastien. Il s’était intéressé à la généalogie de sa famille. Le fonds qu’il a amassé appartenait aux Gravel-Bastien, une richissime famille.

Pour cette jeune société d’histoire, recevoir un tel don, c’est un peu remporter le gros lot du 6/49. Au-delà de l’histoire de la famille, on croit à la SHAC qu’il y a aussi des éléments qui concernent Ahuntsic en tant qu’entité administrative.

«M. Bastien fut le premier échevin du quartier Ahuntsic après l’annexion de la municipalité du village d’Ahuntsic à Montréal en 1910», précise M. Gagnon.

Dans les documents récupérés, on compte des archives administratives, mais aussi des documents comptables et des contrats. Trefflé Bastien était un important entrepreneur. «Il avait aussi des chantiers d’infrastructure de Montréal», relève M. Gagnon.

Petite histoire dans la grande

C’était aussi un homme féru de culture. «Il y avait sur le domaine un théâtre de plein air où se donnaient des pièces de théâtre en costumes», souligne M. Gagnon.

Des photos de ces représentations existent. M. Gagnon espère aussi trouver aussi des captations, car dans le lot des archives reçues, il y a des dizaines de bobines de film 8mm. Un bénévole de la SHAC pourrait les numériser. Un travail de longue haleine.

«Ce sont probablement des images d’événements familiaux, mais il doit y avoir de fragments qui permettent de raconter l’histoire du quartier», convient M. Gagnon.

Alors qu’il déplie délicatement des documents notariaux écrits à la plume datant de 1850 ou 1851, ou qu’il tourne les pages d’un album de photos tirées sur support métallique qui montrent des lieux aujourd’hui disparus, M. Gagnon rappelle que la famille possédait le domaine qui occupait un important terrain en bordure de la rivière des Prairies, situé entre Bordeaux et Ahuntsic.

«Il ne reste plus rien des demeures qui ont été construites là-bas, dit M. Gagnon. Il nous reste le parc Nicolas-Viel.»

La tâche consiste maintenant à passer à travers tout ce fond et établir un inventaire précis. Un travail colossal, non dénué de passion.

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