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«La pandémie n’est pas finie», rappelle la Santé publique

Nathalie Rochon, coordonnatrice de la Santé publique territoriale au CIUSSS de l’Est, et l’infirmière Josée Foucault devant la clinique de dépistage mobile. Celle-ci faisait un arrêt à l’école Saint-Noël-Chabanel. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Alors que les efforts de dépistage se poursuivent, la Santé publique s’inquiète que son message ne passe plus. Une importante baisse du nombre de personnes passant les tests est observée sur le territoire du CIUSSS de l’Est.

«C’est inquiétant qu’on ne rejoigne plus, ou moins bien, les populations qu’on voudrait rejoindre. On sait qu’il y a encore des gens positifs qui contaminent les autres autour d’eux», s’alarme Nathalie Rochon, coordonnatrice de la Santé publique territoriale au CIUSSS de l’Est.

En une semaine, la clinique de dépistage mobile a vu sa fréquentation considérablement diminuer. Le 30 mai, plus de 160 personnes étaient venues se faire tester. Seulement 34 s’y étaient rendus mercredi dernier. La baisse est également observable dans les cliniques, alors que dans l’ensemble du territoire du CIUSSS de l’Est, la moyenne de dépistages par jour a baissé du tiers.

«Dans les stratégies qu’on a déployées, on essaie de se rendre dans les différents quartiers où il y a beaucoup d’éclosions. On veut se rapprocher de ces gens. Il y en a beaucoup qui ne réalisent pas qu’ils peuvent y être exposés.»

Malgré la baisse de fréquentation de ses cliniques, Mme Rochon rappelle que le virus est toujours présent et que la pandémie n’est pas terminée. D’autant que le taux de personnes testées positives reste le même depuis le début de la pandémie, entre 10 et 12 %.

«Les gens qu’on dépiste sont toujours aussi positifs. Le taux ne change pas.» – Nathalie Rochon, coordonnatrice de la Santé publique territoriale au CIUSSS de l’Est

«Si on ne dépiste plus, ça devient impossible de voir comment le virus se promène dans la communauté, rappelle Mme Rochon. Derrière chaque test positif, on vérifie auprès de la personne qui elle a pu rencontrer pour évaluer le risque d’exposition.»

Vers une seconde vague

Selon l’experte de la Santé publique, une conjoncture de plusieurs facteurs peut expliquer cette baisse de l’achalandage, notamment le déconfinement et le beau temps. Sans oublier l’actualité mentionnant moins la COVID.

«On va définitivement voir une augmentation du nombre de cas», prévoit Josée Foucault, infirmière au CIUSSS de l’Est. Elle rappelle qu’il est important de continuer à suivre les mesures de protection en vigueur, et de ne pas hésiter à se faire tester.

«Il faut le faire dès qu’un symptôme apparaît, même si c’est minime, urge-t-elle. C’est important de ne pas banaliser. Dans le doute, c’est mieux de venir nous voir.»

«C’est important de comprendre qu’on ne vient pas se faire dépister pour soi, mais pour tous les autres autour», conclut Mme Rochon.

En réponse à l’importante baisse d’achalandage, le CIUSSS de l’Est à également décidé de diminuer les heures d’ouverture des cliniques de dépistage au CLSC de l’Est-de-Montréal. À celle de Chauveau, le service de dépistage à l’auto sera également suspendu.

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