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Plus de 250 M$ pour sécuriser le réseau d’eau potable de Montréal

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Photo: Archives Métro

La Ville de Montréal entend dépenser plus de 250 M$ pour assurer la réfection de la station de pompage McTavish, qui joue un rôle «névralgique» au sein du réseau de distribution en eau potable de la métropole.

«On n’a plus le choix. Il faut vraiment aller de l’avant afin d’assurer la sécurité des Montréalais», a déclaré mercredi matin le responsable de l’eau et des infrastructures à la Ville, Sylvain Ouellet.

En séance du comité exécutif, des fonctionnaires municipaux ont présenté les détails des travaux à venir dès cette année afin de sécuriser la station de pompage McTavish, située au pied du mont Royal, au-dessus de l’Université McGill.

Ces installations, construites entre 1928 et 1949, desservent plus de 1,2 million de personnes dans plusieurs arrondissements centraux, dont Ville-Marie, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Verdun et Rosemont–La Petite-Patrie. Cette station fournit aussi en eau potable le Service de sécurité incendie de Montréal et plusieurs centres hospitaliers. Parmi ceux-ci, on compte le CUSM, le CHUM et l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

«Le réservoir McTavish joue un rôle stratégique et névralgique dans l’approvisionnement en eau potable à Montréal» –Alain Larrivée, directeur de la production de l’eau potable à la Ville de Montréal

Pertes en eau potable

De nombreux équipements de cette station sont toutefois en fin de vie utile. Des inspections des lieux ont d’ailleurs permis à la Ville de constater des pertes d’eau importantes dans le sous-sol de la station de pompage. Les travaux à venir prévoient donc notamment de démanteler les pompes et les équipements existants et de réaménager les conduites de distribution d’eau. Le tout sans abîmer la façade du réservoir McTavish, construit en 1856.

«Un projet comme celui-là, ça permet d’améliorer notre capacité en alimentation de l’eau, mais ça vise aussi la protection du patrimoine parce que le réservoir fait partie des joyaux patrimoniaux du mont Royal», a évoqué la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Afin de permettre à ce projet d’aller de l’avant, un premier contrat de 43 M$ pour des travaux préparatoires, qui commenceront en juillet, a été octroyé à l’entreprise Loiselle. Ceux-ci se poursuivront jusqu’en 2022.

Entre temps, la Ville prévoit accorder un second contrat pour la réalisation des plans et devis de la deuxième phase du projet. Les travaux devraient ensuite s’échelonner jusqu’en 2028, selon ses prévisions.

Circulation routière

Ce chantier majeur affectera la circulation routière pendant plusieurs années autour de l’Université McGill.

Ainsi, la circulation sur la rue Docteur-Penfield , entre McTavish et Des Pins, sera suspendue pendant quelques années. La Ville assure qu’elle déterminera un chemin alternatif sur des rues voisines. 

D’autre part, le réservoir Rosemont, actuellement hors d’usage, sera remis en service en 2021. Cette mesure permettra d’augmenter la capacité du réseau d’eau potable de la métropole de 40% afin de compenser les impacts des travaux dans la station de pompage McTavish.

Pour permettre la réalisation de tous ces travaux, la Ville demandera donc prochainement au conseil d’agglomération d’adopter un règlement d’emprunt de 250,8 M$. 

Travaux d’urgence complétés

Sylvain Ouellet a par ailleurs annoncé la remise en fonction de la principale conduite d’eau de la métropole, d’un diamètre de 2,1 mètres, qui se situe le long de l’autoroute Ville-Marie. En octobre dernier, la Ville avait annoncé le déclenchement de travaux d’urgence pour réparer celle-ci. Des inspecteurs de la Ville avaient alors constaté la dégradation avancée d’une bonne partie de cette conduite, la plus imposante du réservoir McTavish.

Pendant la réalisation de ces travaux, la Ville a temporairement mis hors d’usage cette conduite, ce qui a créé plus de pression sur les trois autres conduites du réservoir. Si cette situation ne causait pas de problème en hiver, elle aurait pu avoir des conséquences importantes cet été. Certaines des autres conduites auraient par exemple pu se fissurer, entraînant une pénurie d’eau dans certains secteurs.

«Il fallait absolument réparer cette conduite avant la pointe de consommation estivale de cet été», a indiqué M. Ouellet. 

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