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Enock Makonzo: revenir en force

Enock Makonzo cumule 25 plaqués en solo cette saison. Photo: Gracieuseté

Après une saison ponctuée de blessures, le secondeur lachinois Enock Makonzo se démarque au niveau universitaire américain. Son équipe, les Costal Carolina Chanticleers, est toujours invaincue en sept parties.

Les performances du joueur défensif québécois, fort de 25 plaqués en solo et deux sacs du quart, un sommet au sein de la formation, y sont pour beaucoup. «Je suis content de mon jeu, mais pas satisfait: j’en demande toujours plus, en visant l’impossible», avoue Makonzo.

Lors de la dernière campagne, les Chanticleers ont croupi au dernier rang de leur division, avec une fiche de cinq victoires sept défaites.

«Nous avons analysé les raisons qui nous ont menés à perdre pour grandir en tant qu’équipe, commente Makonzo. Maintenant, nous comme prêts : nos meneurs se sont levés et souhaitent nous amener à un championnat.»

La saison avait été particulièrement courte pour l’ancien des Spartiates du Collège du Vieux-Montréal, affecté par une déchirure du ligament croisé antérieur du genou dès la deuxième partie. La réhabilitation a nécessité des mois d’entraînement.

«Ça été très difficile mentalement, confesse-t-il. Je savais que je devais tout donner pour redevenir un meilleur joueur, et que si je ne donnais pas les efforts nécessaires, je n’allais jamais revenir à un bon niveau.»

Montrer l’exemple

Les embûches vécues par Makonzo pour revenir en santé lui permettent aujourd’hui d’exercer une influence positive sur ses coéquipiers, tout comme son passage à l’Institut militaire du Nouveau-Mexique, où il a effectué ses études secondaires.

Les règles y étaient très strictes, ce qui a permis au jeune homme de 23 ans d’apprendre la discipline.
Au menu, couvre-feu, interdiction de sortir du campus et réveils inattendus au petit matin. «Se faire dire quoi faire, et comment le faire sans arrêt, c’est épuisant. Il faut laisser toute sa fierté et son ego de côté», témoigne-t-il.

L’adaptation était difficile au point où Makonzo a songé à abandonner le football. «Je me suis demandé si j’étais prêt à traverser tout cela pour poursuivre mon rêve, raconte-t-il. De toute ma vie, je ne croyais pas vivre un tel choc.»

Rêve éveillé

Somme toute, le gaillard de 1m80 et 89 kilos estime avoir appris à mieux gérer son temps, ce qui l’aide aujourd’hui à concilier l’entraînement et l’école. Ses résultats scolaires et académiques lui ont permis de recevoir des offres de quelques universités.

«J’ai choisi Costal Carolina parce que je sentais que c’était l’école qui me voulait le plus. Ils ont été les premiers à me contacter et à me faire visiter leurs installations», raconte-t-il.

Makonzo étudie l’administration, avec une spécialisation en immobilier. Même s’il rêve de pratiquer son sport professionnellement, ses résultats scolaires demeurent sa priorité.

«Je n’ai jamais eu une motivation naturelle à l’école, mais j’ai toujours fait ce que j’avais à faire pour ne pas doubler, indique celui qui se considère comme un élève moyen. Je savais que pour l’amour du football, il fallait que je me force en classe.»

Celui dont l’idole est l’ancien joueur Troy Polamalu attendra la fin de la saison avant de décider s’il continue son parcours universitaire, ou se rend éligible au repêchage de la Ligue nationale de football américaine (NFL).

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