Popularité grandissante pour la motoneige
Comme le kayak ou le vélo cet été ainsi que plus récemment le ski de fond, la motoneige connaît un regain de popularité en ces temps covidiens. Malgré la montée en popularité du sport depuis quelques années, force est de constater qu’il devient de plus en plus sécuritaire.
«Avec la pandémie, il y a beaucoup de gens qui se sont équipés et qui vont débuter dans le sport, c’est donc encore plus important cette année qu’on puisse le pratiquer en toute sécurité», mentionne le coureur automobile Bertrand Godin, porte-parole de la Semaine internationale de la sécurité à motoneige, qui se tient du 16 au 24 janvier.
La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) s’attend à une hausse de l’affluence sur les pistes cet hiver, d’autant plus qu’il s’agit d’une activité permise par la Santé publique.
«Le son de cloche qu’on a, c’est que les ventes sont très, très bonnes cette année, reconnaît Michel Garneau, rédacteur en chef du magazine Motoneige Québec. Avec les déplacements vers le sud qui sont restreints, on voit la vente de pièces, de vêtements et d’accessoires fructifier. Même dans l’usager, les inventaires sont épuisés.»
Il s’agissait déjà d’une activité très populaire, le Québec représentant 15% du marché mondial. Pour ce qui a trait aux membres enregistrés auprès de la FCMQ, on note une augmentation constante depuis plusieurs années. En ce début de saison, la fédération compte à peu près 100 000 membres et il y a quelque 200 000 motoneiges immatriculées dans la province.
Décès à la baisse
Le nombre de décès sur les sentiers est en légère baisse depuis les cinq dernières années. Toutefois, si on prend compte de l’augmentation du nombre d’immatriculations, on constate que le taux de mortalité est nettement en baisse, soutient M. Garneau.
La témérité demeure un important facteur de risque. «La plupart des accidents sont causés par la vitesse ou [les balades] hors sentier, précise Isabelle Gauthier Meloche, coordonnatrice promotion et événements de la FCMQ. Certains aiment s’aventurer […] dans des endroits qui ne sont pas aménagés pour cela.»
Bien qu’il y ait des endroits où il est possible de faire de la motoneige en dehors des pistes balisées, il faut s’assurer de ne pas endommager une terre agricole ou un cours d’eau, par exemple.
Comme pour les accidents de la route, l’alcool joue un rôle dans les drames. «Heureusement, la société évolue et l’alcool devient de moins en moins un facteur de collision», rassure M. Garneau.
À Montréal, la FCMQ dénombre un seul club de motoneigistes, soit celui du Centre Auto-Neige Île Bizard établi dans l’arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève. Sinon, il existe quelques clubs à Laval ainsi que sur la Rive-Sud et la Rive-Nord.
Pour assurer le respect des règles, 1200 patrouilleurs bénévoles de la FCMQ sillonneront les 33 000 km de sentiers du Québec cet hiver. La limite de vitesse se situe à 70 km/h, sauf lorsqu’il y a une indication contraire, notamment dans les zones résidentielles où elle varie de 10 à 30 km/h.