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Le retour des fondeurs

Le parc-nature Bois-de-Liesse offre 9 km de pistes. Photo: Johanna Pellus

Le ski de fond connaît un engouement hors du commun depuis quelques mois. Bien que la saison n’ait pas encore officiellement commencé, les boutiques peinent à répondre à la demande et les fondeurs guettent le moindre flocon pour enfin se lancer à l’assaut des pistes.

«On le voit dans les inscriptions, on le voit par des jeunes familles qui veulent s’y mettre, on le voit par des gens qui pratiquaient d’autres sports qui ne sont plus praticables pendant la pandémie qui vont passer au ski de fond. On le voit aussi par des boutiques spécialisées qui enregistrent des ventes de façon précoces et massives», explique le Ahuntsicois Stéphane Mélançon, vice-président de Ski de fond Montréal (SFM).

Après le pain et le vélo, c’est au tour du ski de fond de se faire une place parmi les activités qui ont connu une forte popularité durant la pandémie.

«On a commencé à manquer de skis de fond dès le mois de septembre, on n’a presque plus rien en ce moment», prévient Guillaume Turgeon-Cazelais, chef d’équipe à la boutique MEC, au Marché Central.

Le commerce spécialisé en plein air peine à s’approvisionner en skis et en bottes. «On n’a presque plus de bottes de ski de fond présentement. Pour les skis, on en reçoit et les gens sautent dessus, constate-t-il devant la section presque entièrement dégarnie. Les compétiteurs sont dans la même situation, les compagnies ont de la misère à nous fournir en équipement.»

M. Turgeon-Cazelais annonce d’emblée que, vu l’état de pénurie d’équipement, il faudra s’attendre à payer un peu plus cher qu’à l’habitude. D’autant plus que MEC n’offre pas d’équipement bas de gamme, il faudra débourser autour de 500 $.

M. Mélançon estime quant à lui qu’on peut facilement s’en sortir avec un budget de 250 $. Sinon, plusieurs boutiques offrent la location pour l’année avoisinant les 100 $. Par contre, la plupart affichent déjà complet.

En dernier recours, on peut toujours se tourner vers la location pour la durée de l’activité.

Où skier

L’île de Montréal possède près pour 200 kilomètres de piste dans les divers parcs, estime le vice-président de SFM. L’essor du ski de fond remonterait aux années 1970. «Toutes les pistes, c’est l’héritage de cette époque-là, dit M. Melançon. C’est bien de se rappeler d’où ça vient, parce que le fat bike aimerait aussi avoir 200 km de sentiers», martèle-t-il.

«Dans les années 1970, pendant deux Noëls, de nombreux Québécois ont reçu des skis de fond sous le sapin. Ç’a donné naissance à une série de sentiers et de clubs de ski» -Stéphane Mélançon, vice-président de Ski de fond Montréal

À Ahuntsic-Cartierville, les résidents ont plusieurs choix. D’abord, le parc-nature de l’Île-de-la-Visitation offre un parcours aménagé de 7,6 km. La location est disponible sur place malgré la pandémie.

Le parc-nature du Bois-de-Liesse propose quant à lui 9 km de pistes. Trois circuits sont possibles, soit la boucle des Bois-Francs, dans une zone de feuillu et de marais, la boucle des Champs, sur d’anciennes terres agricoles bordées de boisés et finalement la boucle du secteur Camille pour la pratique de la technique du pas de patin.

Au cœur du Complexe environnemental de Saint-Michel, le parc Frédéric-Back offre lui aussi plusieurs parcours. Enfin, le nouveau Parcours Gouin, en bordure de la rivière des Prairies, accueillera les fondeurs cet hiver. La location de skis, de bottes et de pôles sera offerte sur place.

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