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L’abstinence, à contre-courant

Photo: Métro

Dans un monde saturé de messages à caractère sexuel où la performance est prônée à tous les niveaux, dans une société où la sexualité tend à devenir le critère de réussite du couple, qu’en est-il de l’abstinence sexuelle?

L’abstinence sexuelle est le fait de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles. Comme la définition d’une relation sexuelle varie d’une personne à l’autre, deux degrés sont généralement reconnus : l’abstinence partielle, où la masturbation est permise, mais qu’il n’y a pas de contacts sexuels avec une autre personne (pénétration, masturbation mutuelle, sexe oral, etc.) et l’abstinence complète, où il n’y a ni masturbation en solo, ni contacts sexuels avec une autre personne. Celle-ci peut être définitive ou temporaire. On parle toutefois d’asexualité comme identité sexuelle lorsqu’il y a un refus volontaire et assumé de la sexualité.

L’abstinence périodique peut être bénéfique afin d’apprendre à se connaître en examinant ses propres désirs, et ce, dans l’optique d’arriver à mieux désirer l’autre. Cependant, mettre sa vie sexuelle en veilleuse comporte certains risques, notamment celui de provoquer la privation d’une intimité sexuelle significative et un manque de tendresse.

À long terme, la reprise de contact avec sa sexualité peut engendrer des craintes et de l’angoisse. Quoi qu’il en soit, l’abstinence sexuelle devrait rester un choix éclairé. Sachez qu’il est tout à fait naturel de ne pas toujours ressentir le besoin d’entrer en intimité avec l’autre. L’important reste de communiquer ses intentions afin d’adopter les comportements sexuels qui vous conviennent.

De nombreuses raisons peuvent expliquer le désir d’abstinence. Certains le font afin de respecter leurs convictions religieuses ou morales parce que des préoccupations ont fait en sorte de reléguer la sexualité au second plan. Elle devient donc la meilleure solution en attendant un contexte propice aux relations sexuelles.

L’abstinence sexuelle peut aussi être une façon de prendre le temps d’établir de nouvelles relations, sans que le concept d’intimité relationnelle vienne brouiller les cartes. Cette décision, si respectée dans son ensemble, peut également constituer une méthode de contraception naturelle afin d’éviter une grossesse et de se protéger des ITSS.

Toutefois, l’abstinence est souvent involontaire ou imposée. Sous cette dernière forme, elle peut être considérée comme condition d’entrée dans les ordres et donc prescrite par la religion, mais elle peut aussi être préconisée après une intervention chirurgicale, une grossesse, une maladie ou afin de remédier à certaines dépendances. Des traumatismes physiques ou psychiques, une rupture ou bien un veuvage sont autant d’éléments pouvant également expliquer la cessation des relations sexuelles.

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