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Des bouddhistes vont célébrer le Sakadawa

Nora Chacon et Ivan Gil, enseignants au Centre Paramita de méditation et bouddhisme tibétain du secteur Hochelaga-Mercier Photo: Frédéric Hountondji/Métro Média

Les adeptes du bouddhisme marqueront le 26 mai la fête du Sakadawa durant laquelle ils souligneront la compassion universelle et l’éveil du Bouddha.

Dans le calendrier tibétain, le 15e jour du mois, qui correspond cette année au 26 mai, est considéré comme le jour où est né le fondateur du bouddhisme, Siddhartha Gautama.

«On célèbre la naissance, le moment où Bouddha a trouvé l’éveil et le moment où il est décédé. Pour nous, il n’est pas décédé. On dit qu’il est passé au parinirvana, c’est le moment où il quitte son corps, mais il reste encore dans un état d’éveil», explique Nora Chacon, enseignante au Centre Paramita de méditation et bouddhisme tibétain du secteur Hochelaga-Mercier.

Elle insiste pour dire que le jour du Sakadawa, les adeptes doivent répéter plusieurs fois les mantras, qui sont des formules sacrées.

«Quelque chose de très typique à ce moment-là, c’est la lecture des écritures qui viennent directement des enseignements de Bouddha et qui s’appellent sutras. On peut passer la journée à les lire, car c’est un moment très spirituel», développe Mme Chacon.

Le Sakadawa suggère également la prise de résolutions. Pour pouvoir les réaliser, les adeptes font des retraits solitaires. D’autres préfèrent rester le plus loin possible des gens pour ne pas avoir l’occasion de parler en mal de quelqu’un ou de poser un acte négatif.

Les résolutions durant le Sakadawa

«Même dans les monastères, il y a des moines qui vont éviter de sortir de leur chambre parce qu’ils se disent, par exemple, que s’ils marchent dans les gazons, ils peuvent tuer une fourmi. Pour nous, c’est déjà tuer», déclare l’enseignante du bouddhisme.

Au Centre de méditation bouddhiste tibétaine Paramita, le bouddhisme ne serait pas forcément une religion. «Ça pourrait être une religion, mais on le voit plutôt comme une philosophie», juge Ivan Gil, enseignant du centre.

Pour lui, la sagesse et la compassion sont les piliers de cette philosophie.

«La sagesse, c’es vouloir aider les autres pour se libérer de ses souffrances», commente-t-il. Interrogé sur l’impact de la Covid-19 sur leurs activités, il a admis qu’au début de la pandémie, les gens avaient besoin de beaucoup de soutien. M. Gil pouvait alors dispenser virtuellement son cours sur le calme mental à une cinquantaine de personnes.

Le centre continue de donner des formations en ligne, lesquelles, selon Mme Chacon, sont suivies par des Canadiens, des Québécois et même des étrangers depuis la Belgique, l’Allemagne, les États-Unis et ailleurs.

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