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Fais-le mieux: bannir les fruits de mer asiatiques  

Crevettes
94% de toutes les crevettes importées vendues aux États-Unis sont originaires d’Asie, entre autres de pays comme le Vietnam, l’Inde, la Thaïlande ou l’Indonésie. Photo: Ildar Imashev/iStock

Même s’ils sont moins dispendieux, les fruits de mer d’élevage importés coûtent cher à la santé. Certains contiennent tellement de résidus d’antibiotiques et de bactéries qu’ils laissent un goût amer en bouche. Conseils pour mieux choisir la provenance de vos produits de la mer.  

La poissonnerie avant le supermarché 

Les poissonneries locales offrent généralement davantage de prises responsables et locales que leurs concurrentes, les épiceries. «On ne peut pas compétitionner avec le volume d’achat, ni avec les prix des étalages surgelés, mais nous ne faisons jamais affaire avec des producteurs dont nous ne pouvons pas visiter les installations», assure Christian Archambault, propriétaire de la Poissonnerie du marché Atwater.  

Questionner l’origine

Lors de votre prochaine visite chez le poissonnier, n’hésitez pas à demander au commis plus de précisions sur la provenance des arrivages. Il est aussi important de distinguer emballage et pêche. «Sur certaines étiquettes, il est écrit que c’est emballé au Canada, mais ce n’est pas du tout élevé dans nos eaux. Le saumon de l’Atlantique canadien est, par exemple, capturé au Nouveau-Brunswick et engraissé au Chili», indique Christian Archambault.  

S’informer sur les normes d’élevage

Les piscicultures asiatiques ont particulièrement mauvaise réputation. Les poissons et fruits de mer frétillent souvent dans des bassins beaucoup trop petits et fétides, où l’on ajoute des produits chimiques puissants comme des antibiotiques, des hormones de croissance et des insecticides. «Le problème, c’est qu’il existe très peu ou pas de restrictions sur ce continent. Ils peuvent les engraisser comme ils veulent, alors que les normes sont beaucoup plus strictes au Canada», explique le marchand. 

Encourager une pêche équitable

Ce n’est pas seulement la qualité des produits qui est affectée par la production asiatique. La main-d’œuvre de la Thaïlande, un grand pays importateur de crevettes, est notamment gravement sous-payée. Dans certaines régions, les pêcheurs peuvent aussi être des braconniers qui contribuent à la surpêche mondiale de certains poissons prisés.  

Favoriser les espèces d’ici

Au Québec, on retrouve plusieurs espèces de poissons comme la truite arc-en-ciel, le flétan de l’Atlantique et le flétan du Groenland (mieux connu sous le nom de turbot). Ils sont biiiien plus frais que les fruits de mer asiatiques qui ont parcouru des milliers de kilomètres.

Le site Web Pêchés ici, mangés ici est une excellente ressource pour en apprendre plus sur les produits de la mer locaux. Le site Exploramer dresse également une liste annuelle (Fourchette bleue) des espèces du Saint-Laurent à consommer plus souvent. 

Notre série «Fais-le mieux» propose des comportements pour améliorer votre santé et celle de la planète. Pour faire une différence, enwaille dans la section Environnement!

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