Faire payer les covidiots

LETTRE OUVERTE – Même si environ 95 % des Singapouriens de 12 ans et plus sont vaccinés contre la Covid-19 – ce qui est exemplaire –, les autorités sanitaires de la cité-État ont quand même décidé que ceux qui refusent de se faire vacciner devront payer pour les soins médicaux qu’ils recevront contre la maladie à compter du 8 décembre. Les frais d’hospitalisation pourraient atteindre 4000 $ par semaine, contre 22 000 $ aux soins intensifs. De quoi faire réfléchir les récalcitrants, qui pourront toujours souscrire une assurance privée pour se protéger.

Le ministre singapourien de la Santé a été on ne peut plus limpide : «Les 6 % de non-vaccinés comptent pour 60 % des hospitalisations. Les hôpitaux préféreraient ne pas facturer des soins contre la Covid, mais nous devons envoyer un signal fort à la population pour qu’elle se fasse vacciner.»

Alors que des variants ultra-dangereux voient encore le jour dans le monde – presque deux ans après l’apparition de la maladie en Chine –, que le Québec comptabilise quotidiennement autour de 1000 cas et que la période de l’année la plus à risque, celle des Fêtes, arrive à grand pas, c’est exactement le message que devrait envoyer le gouvernement caquiste aux Québécois adultes qui refusent encore obstinément de se faire vacciner. C’est le moment de frapper fort.

Il n’est pas question de refuser de soigner les covidiots, mais de les faire payer en espèces sonnantes et trébuchantes leur révoltant entêtement qui fait grand tort à la société. Il est à prévoir que ceux qui se croient invincibles refuseront même de contracter une police d’assurance, au cas où. Cela en dit long sur ces narcisses que sont les antivaccins, doublés de misanthropes. Ils sont à ce point obnubilés par leur petit nombril, qu’ils ne voient pas leurs semblables. Que peut-on faire avec eux ?

Il faudra au gouvernement modifier des lois pour faire payer les indomptables covidiens, et des causes se retrouveront assurément en Cour suprême. Que cela ne le retienne pas de suivre la voie empruntée par Singapour. Levez la main ceux qui sont pour.

Sylvio Le Blanc