Montréal signera le traité de non-prolifération des combustibles fossiles
L’administration Plante soumettra aujourd’hui une motion d’appui au Traité de non-prolifération des combustibles fossiles, lors de la séance publique du conseil municipal de Montréal. Ce traité vise l’arrêt des nouvelles explorations et de l’exploitation de combustibles fossiles.
Par ce traité, la Ville de Montréal souhaite «envoyer un message» aux gouvernements fédéral et provincial. Elle les invite à emboîter le pas et à arrêter l’exploration et l’expansion de nouveaux combustibles fossiles.
«En signant ce traité, Montréal démontre une fois de plus son leadership environnemental, auquel doivent se joindre tous les paliers, a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante. La signature du traité de non-prolifération des combustibles fossiles est un geste complémentaire à notre plan climat […] qui démontre que nous sommes engagés à agir et à mobiliser l’ensemble des partenaires pour réussir la transition écologique.»
L’annonce de ce traité arrive quelques semaines après la publication du dernier rapport du GIEC. Il arrive aussi une semaine avant le Sommet climat de Montréal, qui aura lieu le 3 mai prochain.
Le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Denis Bolduc, a souligné que ce traité respecte le concept de «transition juste» pour les travailleurs et travailleuses concernés.
«À l’échelle nationale, nous constatons que le gouvernement ne change toujours pas de cap et continue à approuver des projets de production de combustibles fossiles, et ceci malgré le dernier rapport du GIEC», a déclaré la présidente de l’Initiative pour un Traité de non-prolifération des combustibles fossiles, Tzeporah Berman.
Le gouvernement du Québec a quant à lui récemment voté l’interdiction de toute nouvelle exploration pétrolière et gazière ainsi que la fermeture des sites de forage existants dans les trois prochaines années.
De son côté, l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal a rappelé à la mairesse l’importance pour la Ville de résoudre des problèmes qui concernent son champ de compétences. Elle a ainsi pointé du doigt des problèmes concernant la performance des centres de tri montréalais et la lenteur dans la décontamination des sols.
«Oui, rêvons, oui, faisons des demandes aux autres paliers gouvernementaux, mais gérons les problèmes que nous avons en ce moment en ce qui concerne les compétences de la Ville», a déclaré la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, Stéphanie Valenzuela.