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L’haltérophilie à tout âge

Yvon Matte (à droite avec le collier rouge) lors de sa première compétition à Rouyn-Noranda en 2015. Photo: Godefroi Macaire Chabi

Tout juste revenu d’un championnat du monde des Maîtres en Floride, où il a remporté une médaille d’argent, l’haltérophile septuagénaire originaire de Pointe-aux-Trembles Yvon Matte raconte à Métro son expérience et soutient que la population du pays a tout à gagner à pratiquer cette discipline sportive, peu importe l’âge.

Les compétitions pour Maîtres sont réservées aux haltérophiles ayant atteint un certain âge et ne pouvant pas participer aux Jeux olympiques. L’homme de 76 ans s’adonne à ces compétitions depuis 2015, et pratique l’haltérophilie depuis presque dix ans maintenant. «J’ai commencé à faire de l’haltérophilie à 67 ans, précise M. Matte. J’étais un sportif assez qualifié en musculation, et quand mon fils a commencé à pratiquer l’haltérophilie, je l’ai accompagné dans ses entraînements et je me suis rendu compte que j’adorais ça.»

Participant à des compétitions depuis 2015 et ayant remporté plusieurs prix, notamment la médaille d’argent en 2019 aux Masters mondiaux de Montréal, l’haltérophile explique que ce sport est un véritable remède pour demeurer en santé longtemps si l’on se fie à l’âge avancé de plusieurs compétiteurs.

«C’est un sport que les gens de tout âge peuvent pratiquer puisqu’il permet un développement complet du corps humain sans risque important de blessures en plus de développer les traits de caractère. Je suis inhalothérapeute et spécialiste de physiologie de l’exercice cardiopulmonaire, et la littérature scientifique est d’accord: l’haltérophilie est une discipline sportive qui complète toutes les autres et améliore les résultats.»

Valoriser l’haltérophilie au pays

Pour Yvon Matte, l’important, au-delà de ses médailles et de ses trophées, est de faire connaître ce sport et d’encourager sa pratique, surtout auprès de la jeunesse.

«L’haltérophilie n’est pas très valorisée au Canada contrairement à d’autres sports, en particulier le hockey. Ç’a pris du temps avant qu’il y ait des histoires à succès dans cette discipline, et ç’a commencé à se développer dans les années 1980 avec certains athlètes. Aujourd’hui, on a des Maude Charron et d’autres, mais il y a encore du travail à faire.»

À ce chapitre, Yvon Matte souhaite mettre sur pied un salon international d’haltérophilie à Montréal afin de réunir celles et ceux qui pratiquent ce sport. «On veut tenir un salon national d’haltérophilie à Montréal sur l’historique de la discipline et où des athlètes de partout seront invités. Cette idée a pris forme il y a quelques semaines quand on discutait ensemble, plusieurs haltérophiles et moi, lors de notre compétition à Orlando. Je souhaite que ce soit plus populaire, surtout auprès des jeunes, comme ça les gens pourront en faire et seront en santé plus longtemps.»

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