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Interdire les acheteurs étrangers «ne changera pas grand-chose», selon un organisme

Une affiche de logement à louer. Photo: Josie Desmarais/Archives Métro

L’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens «ne changera pas grand-chose pour les personnes les plus mal logées», a déclaré mardi la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme.

Elle juge le phénomène «très marginal au Québec», surtout pour les logements abordables. «La plupart des habitations convoitées par les quelques investisseurs étrangers sont généralement chères et absolument inaccessibles aux ménages ayant des besoins impérieux de logement», ajoute-t-elle, rappelant aussi que la loi comporte de toute manière plusieurs exceptions.

L’interdiction, qui est en vigueur depuis le premier janvier, gèle le marché de l’habitation jusqu’en 2026 pour tous les «non-Canadiens». Ce terme désigne tout individu autre qu’un citoyen canadien, qu’un résident permanent ou qu’une personne inscrite à titre d’Indien sous le régime de la Loi sur les Indiens. De plus, parmi les exceptions prévues à cette interdiction, on compte notamment les étudiants étrangers, sous certaines conditions.

Le FRAPRU met aussi en garde: «Il ne faudrait pas faire des acheteurs étrangers des boucs émissaires bon marché de la crise du logement.» La solution se trouve, selon l’organisme, dans des mesures qui protègeraient les locataires contre «les effets de la spéculation immobilière», contre les évictions frauduleuses et les hausses de loyer jugées abusives. Il est également urgent d’investir davantage dans les logements sociaux, selon le FRAPRU.

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