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L’ex-directeur des écoles FACE et Victoria accusé d’agressions par d’anciens élèves

Photo: Google Earth

Une demande d’action collective soutient que Phillip Hart Baugniet, le directeur de l’école Formation artistique au cœur de l’éducation (FACE) et de l’école Victoria de Montréal aurait agressé sexuellement certains de ses élèves mineurs pendant des visites à sa ferme en Ontario et à son domicile.

Selon l’action collective, l’accusé aurait commis les agressions sexuelles pendant deux décennies, dans les années 1970 et 1980, en usant «du pouvoir et du prestige découlant de ses fonctions».

Le demandeur dans le dossier est nommé «C». Il s’agit d’un homme dans la quarantaine qui aurait été agressé par Baugniet alors qu’il fréquentait l’école FACE entre 1986 et 1989. Le document fait toutefois mention du témoignage anonyme d’autres victimes du directeur, qui est désormais résident de la Colombie-Britannique.

Témoignages troublants

«C» relate que les agressions ont commencé lorsqu’il était âgé de sept ans, lors d’une «tradition» scolaire au cours de laquelle des élèves vont séjourner à la ferme de Baugniet. Comme les autres élèves, «C» dormait dans une hutte sur le terrain du directeur. Pendant la nuit, ce dernier serait entré et aurait touché «C» au niveau des parties génitales en lui disant que cela le «garderait au chaud». «C» aurait vu Baugniet, lors de cette même nuit, commettre le même geste sur un autre élève. «C» a été victime d’un geste similaire lors de l’hiver 1990-1991 à la maison de Baugniet alors qu’il serait allé aux toilettes.

Ces agressions auraient eu un impact psychologique majeur chez «C». Il aurait notamment développé de l’insomnie, de l’anxiété, des difficultés scolaires et une dépendance aux drogues et à l’alcool ainsi que des troubles d’ordre sexuel.

«C» juge que l’impact des agressions subies aux mains de Baugniet l’a rendu incapable de conserver un emploi stable et a miné son mariage. «Chaque jour est un nouveau combat», relate le défendeur.

Trois autres victimes du groupe plaintif relatent des événements semblables à ceux rapportés par «C». Ceux-ci se seraient produits en 1973 et en 1974. L’un d’eux témoigne que Baugniet se serait dénudé devant lui à sa ferme et aurait collé son pénis en érection contre lui en demandant à la victime de se toucher. La victime, par crainte de se faire renvoyer de l’école, a gardé sous silence l’agression qu’il a vécue. Un autre affirme que Baugniet, ivre, l’aurait pénétré lors d’une soirée où la victime dormait sur un matelas installé au sol dans la maison de ferme de Baugniet. Le viol se serait répété plusieurs fois lors des soirées suivantes. Il soutient que Baugniet l’aurait menacé de le tuer s’il révélait ce dont il a été victime.

Selon la demande d’action collective, la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal (CEPGM) aurait été au courant des actes commis par Baugniet, mais rien n’aurait été fait. La CEPGM étant désormais divisée en différentes entités, soit la Commission scolaire English-Montréal et le Centre de services scolaire de Montréal, ces dernières sont reconnues défenderesses, au même titre que Baugniet. Me David Stolow, l’un des avocats chargés du dossier, confirme que le groupe est actuellement composé de quatre personnes, mais se dit «certain» que d’autres victimes de Baugniet pourraient s’ajouter à la liste.

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