L’industrie du «streaming» fleurit mais augmente ses prix quand même
Alors que beaucoup se désolent de ne plus pouvoir partager leur mot de passe Netflix et envisagent de se désabonner, les plateformes de streaming ne se sont jamais aussi bien portées au Québec et au Canada selon un récent rapport.
C’est l’entreprise de conseils en placements financiers HelloSafe qui s’est intéressée à la question, se penchant d’abord sur les revenus générés par les différentes plateformes de streaming vidéo. Elle a ainsi constaté une tendance à la hausse très importante au cours des cinq dernières années au Canada. Entre 2017 et 2022, ces revenus sont passés de 0,7 G$ à 2,53 G$, ce qui représente une augmentation de 266%.
En 2021, plus de la moitié des Québécois.es (57%) étaient déjà abonné.e.s à Netflix, qui domine le marché, suivi par Prime Video (29%), Disney+ (18%) et Club Illico (16%). Cette année-là, les plateformes de vidéo à la demande ont d’ailleurs dépassé les chaînes de télévision payantes pour le nombre d’abonnés au Québec, d’après une étude de l’Université Laval sur les habitudes de consommation numérique dans la province.
«Il s’agit d’un renversement de tendance complet, car 4 ans plus tôt, en 2018, 79% des Québécois étaient encore abonnés à la télévision payante, contre seulement 51% à des plateformes de streaming», souligne ainsi HelloSafe.
Malgré l’indignation provoquée par la nouvelle politique de partage de comptes mise en place par Netflix, l’industrie du streaming ne semble donc pas avoir de souci à se faire. Si la tendance se poursuit, «[les revenus desdites plateformes] devraient presque doubler d’ici 2027, avec un chiffre d’affaires estimé à 5,21 G$ [au Canada] à cette date», peut-on lire dans le rapport.