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Le Plan Nord en bref

Le premier ministre Jean Charest présente cet après-midi son fameux Plan Nord qui était en gestation depuis plus d’un an. Quelques faits…

Qu’est-ce que le Plan Nord?
Il s’agit de développer le potentiel  minier, énergétique (hydroélectrique, éolien, gazier, pétrolier) et touristique du Québec, au Nord du 49e parallèle, excluant l’Île d’Anticosti. Cela représente 72 % de la superficie du Québec (deux fois la France). Le Plan Nord concerne notamment les villes de Baie-Comeau, de Sept-Îles et de Chibougamau, le Nunavick et plusieurs territoires autochtones appartenant aux Cris, aux Naskapis et aux Innus.

Les grandes lignes :
– Construire des barrages (+3500 MW) et des éoliennes
– Accélération de l’extraction minière (Québec investira 200 M$ sur 10 ans) et gazière
– Formation de la main d’Å“uvre (100 M$ sur 3 ans)
– Transport : construction de routes et rénovation de la moitié des 26 aéroports
– Passer de 9,4 % d’aires protégées à 12 % d’ici 2015 avec 4 nouveaux parcs (32 M$)
– Améliorer les structures des 200 pourvoiries (2,2 M$)

Déjà des opposants
Dans son document de travail, le gouvernement insistait sur la consultation et le partenariat avec les Premières Nations. «Le processus de consultation a été incomplet et décevant», a déploré lundi le chef des Premières nations, Ghislain Picard. Le Plan Nord ne respecterait pas les droits territoriaux de certaines Nations qui n’ont jusqu’ici signé aucune entente avec Québec. Les Innus sont réticents à signer une entente globale.

L’attitude du gouvernement face aux sociétés minières est aussi en cause. «Est-on d’accord, par exemple, pour que les intérêts de l’extraction minière aillent vers d’autres pays alors que nos communautés continuent de vivre dans la pauvreté», s’est questionné M. Picard sur les ondes de RDI. Le Québec est reconnu comme la province où les droits miniers sont les moins élevés. Le gouvernement a promis de les faire augmenter graduellement. Un nouveau projet de loi sur les mines sera déposé bientôt.

Des droits encore insuffisants, selon la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine. La coalition signale que le gouvernement continuera de payer plus en subventions qu’il ne recevra en redevances. Elle déplore aussi que ces dernières soient calculées sur les profits et non pas sur la valeur brute produite comme en Australie.

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