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Rosemont fera ses propositions pour limiter les salons de massage

Photo: Yves Provencher/Métro

Le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, François W. Croteau, compte mettre son travail des deux dernières années à profit pour contrer la prolifération des lieux d’exploitation sexuelle à Montréal. Il proposera deux pistes de solution au comité d’étude qui devrait voir le jour la semaine prochaine à la Ville pour tenter d’enrayer le fléau des salons de massages érotiques.

«Nous avons soulevé cette question à Rosemont et envisagé des pistes de solution pour réduire le problème, sans toutefois pouvoir l’éliminer», soutient le maire Croteau.

ll y a 2 semaines, Denis Coderre annonçait vouloir éradiquer les salons de massages à caractère sexuel à Montréal. Le comité d’étude pourra donc plancher sur les deux propositions du maire Croteau.

La première idée serait de contingenter les locaux disponibles. «Il faudrait interdire l’implantation d’un centre de massothérapie ou centre de soins personnels à moins de 500m d’un autre centre. Ce qui permet de diminuer les demandes ou la proximité entre chacun», affirme le maire Croteau.

Dans un deuxième temps, il reprend une idée qui a déjà été soulevée, à savoir la création d’un ordre professionnel de massothérapeutes. Une proposition que réclame la Fédération québécoise des massothérapeutes. L’Association professionnelle des massothérapeutes spécialisés du Québec a toutefois soutenue, en entrevue à La Presse, qu’il n’y a aucun problème imminent.

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«Aujourd’hui, il y 34 associations professionnelles de massothérapeutes. Mais laquelle est la bonne ? L’ordre professionnel nous permettrait d’avoir une prise règlementaire efficace en délivrant un permis seulement qu’aux établissements ayant des membres de l’ordre», précise M. Croteau.

Les politiciens n’ont pas le pouvoir d’enlever le permis qu’un commerce a reçu légalement. Seules une intervention de la police et une condamnation peuvent prouver qu’un salon de massage offre aussi de la prostitution, rappelle M. Croteau. Mais ces idées pourraient limiter la multiplication de ces lieux, estime-t-il.

Répertoire

La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (la CLES) a publié sa mise à jour lundi de son portrait des lieux d’exploitation sexuelle pour Montréal et ses alentours.

-En 2011, on comptait 199 salons de massage à Montréal. En 2013, il y en a 260.

-En 2011, on comptait 65 bars de danseuses à Montréal. En 2013, il y en a 26.

-19,9 % des services sexuels de salons de massages, bars de danseuses ou agence d’escortes, sont faits avec des adresses inconnues, soit via les journaux ou le web.

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